Congrès CGT Ma : pour une accélération des réformes sociales

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En 2013, les débuts du RSA
Réunion d'information sur le RSA dans les villages
Réunion d’information sur le RSA dans les villages

C’est un événement important et pas seulement pour les adhérents du syndicat : tous les trois ans, la CGT Ma tient son congrès qui détermine les actions à mener. Les grandes orientations syndicales vont vers l’ancrage du droit social français à Mayotte.

Une cinquantaine d’adhérents selon les organisateurs s’étaient réunis de 7h jusqu’après 17h, ce samedi pour débattre de l’orientation à donner au combat syndical. Le bilan de la précédente mandature 2010-2013 fait état d’avancées, « dont l’arrivée du RSA et de la Caisse chômage avec le Pôle emploi ».

Le bureau reste le même à l’issue du vote pour son renouvellement, avec Salim Nahouda à la tête, Kamiloudine Djanffar secrétaire général adjoint et Attoumani Mari trésorier.

Les attentes en matière de droit social sont très fortes dans un département où il est prévu une application « progressive et adaptée ». On ne s’étonnera donc pas que l’ensemble des revendications porte sur une accélération de l’accès à tous les champs d’application de ce droit, « en matière de Code du travail dans le privé, de formation, ou d’intégration dans les trois fonctions publiques ainsi que de la mise aux normes de l’action sociale à Mayotte » indique Kamiloudine Djanffar.

Cela se traduit en pratique par la volonté d’obtenir « un RSA et des ASSEDIC au même montant que la métropole », mais aussi une meilleure compétence des salariés : « l’extension du code du travail dans toutes les branches pour le secteur privé appelle notamment à l’arrivée du Fongecif (formation professionnelle tout au long de la vie) et du Droit individuel à la Formation ». Les branches qui devront être précurseurs  sont les plus avancées : « les banques, Électricité de Mayotte, le pétrole. Le bâtiment et les services suivront à la mesure de leurs possibilités ».

Et toujours l’indexation

Salim Nahouda lors des manifestations contre la vie chère de 2011
Salim Nahouda lors des manifestations contre la vie chère de 2011

Dans le secteur public, la revendication d’une indexation à 2.15 (115%) n’est pas abandonnée, « nous la redemanderons lors de la clause de revoyure en 2015 », tout comme celle de la prise en compte de l’ancienneté générale dans les services lors de l’intégration dans la fonction publique.

Parmi les autres points forts du document d’orientation figure celui de la lutte contre la vie chère : « nous ne voulons pas une baisse globale sur l’ensemble de la liste du Bouclier Qualité-Prix, mais un pourcentage de baisse produit par produit, et pour chaque distributeur ». Et la demande porte sur une liste réduite de 76 à 20 produits, « plus facilement contrôlable ». Mais le reproche portait aussi sur des biais qu’auraient trouvés les distributeurs selon Kamiloudine Djanffar : « le prix de la liste n’avait pas bougé car ils avaient augmenté les sardines et baissé d’autres produits comme les gommes que l’on achète qu’une fois par an ».

Rappelons qu’un poste d’emploi d’avenir vient d’être promis à chacune des associations de consommateurs de Mayotte pour contrôler la juste application du Bouclier Qualité-Prix.

L’Observatoire des prix et des marges se réunit précisément ce mardi pour la dernière fois avant que le préfet et le bientôt SGAR (sous préfet chargé des affaires régionales) n’entament les négociations avec les distributeurs pour aboutir à une nouvelle liste de produits aux prix régulés.

Anne Perzo-Lafond

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