Deux jours après les affrontements qui ont opposé une poignée de jeunes de Cavani et Mgombani, les esprits sont chauffés à blanc. Mais contrairement à une bataille rangée, les forces en présence n’ont pas d’uniforme. La bévue n’est pas loin. Ce matin, quelques adolescents tatoués Cavani font irruption sur « leur » stade, excédés à la vue de gamins jouant sur ce qu’il considère être leur espace… Distribution de claques à destination des occupants, soupçonner d’être – ô comble de l’affront – des résidents mgombaniens. Les gamins n’avaient pas de quittance de loyer à présenter pour prouver que leur quartier, c’est aussi Cavani. Les assaillants se rendent finalement compte de leur erreur et file à l’anglaise tels des traîtres à la patrie de Cavani, peu avant l’intervention des policiers de Mamoudzou. Un des jeunes cavaniens a été légèrement blessé au nez.