En cas de non-publication des décrets mettant en place l’indexation des salaires à Mayotte d’ici fin octobre, la CGTMa menace de descendre dans la rue.
Trois organisations syndicales sont désormais prêtes à battre le pavé. La CGTMa, réunie ce jeudi pour faire le bilan de sa participation aux commissions syndicales des travailleurs de l’océan Indien, en a profité pour rappeler les promesses du gouvernement. « Si d’ici la fin du mois d’octobre, on n’a pas vu la publication des décrets pour que les fonctionnaires aient, dès novembre l’indexation, sur leur fiche de paye, il y aura des actions, prévient Salim Nahouda avant d’ajouter que les actions des syndicats c’est dans la rue »
Une position qui entre en écho avec celle de Force Ouvrière et du SNUipp, le syndicat majoritaire des enseignants du premier degré, fer de lance des revendications sur l’indexation. Les deux centrales envisagent toutes deux également de descendre dans la rue si les décrets ministériels sur l’indexation ne sont pas rapidement publiés. « Nous avons les mêmes revendications, donc d’ici la fin du mois, si rien n’a bougé, nous nous réunirons en intersyndicale », déclare Salim Nahouda.
Le syndicat ne s’est pas encore positionné sur l’hypothèse de l’inscription de l’imposition des primes d’éloignement des fonctionnaires à Mayotte, avec effet rétroactif en 2013, dans la prochaine loi de finances. Mais la mesure suscite l’incompréhension. « C’est un avantage acquis des collègues, il n’y a pas de raison de revenir dessus », déplore Roger Cambarelle, représentant de la CGT Education à Mayotte.
Une partie des revendications est déjà restée sur le bord de la route de l’indexation. Le taux de 40 % étalé sur 5 ans a été accepté. « Même si c’est amer, la pilule est avalée », concède le leader syndical pour qui un taux « acceptable » aurait été au moins équivalent à celui de La Réunion, c’est-à-dire 53 %.
A.L.