Un cri de détresse. C’est ce que lancent trois conseillers généraux UMP au ministre des outremers. En reprennent les doléances émises par les parlementaires, ils apportent une voix de plus aux critiques, celle de l’opposition.
Zaïdou Tavanday, Camille Abdillah, et Ali Bacar ont adressé une lettre ouverte à Victorin Lurel à la veille de son arrivée à Mayotte. Cette lettre, qui en appelle à stopper « le largage de Mayotte » en cours, sonne comme un écho aux revendications de Daniel Zaïdani. Les motifs de colère ne manquent pas : « réduction de la solidarité nationale », le « silence assourdissant » dont a fait preuve le ministre des outremers sur la réduction de l’enveloppe européenne, le report du projet de piste longue, ou l’absence de positionnement du gouvernement « sur les 7 000 mineurs isolés du département ».
Si les trois conseillers généraux se félicitent des avancées sociales, ils s’inquiètent, « nous ne savons pas où la gauche veut mener Mayotte », en citant le recul sur les engagements en matière de constructions scolaires ou la baisse de 40% des contrôles d’identité « véritable appel d’air aux candidats à l’immigration clandestine ».
« La grande majorité des Mahorais vous demande de leur dire quand est-ce que notre rêve de « Mayotte dans la France » entrera véritablement dans le logiciel de la Gauche française ? » concluent-ils.