S’il est un secteur promis a un grand avenir, c’est celui de cabinet d’études. La piste de l’aéroport ou l’implantation des transports en commun à Mayotte en sont deux exemples.
Avant de retenir un projet, une quantité de papier sera noircie : Diagnostic territorial, questionnaires S3, maquettes financières… «Toutes ces études sont imposées par l’Europe et coûtent entre 600.000 et 700.000 euros» indique-t-on à la préfecture. Et elles sont souvent réalisées par des bureaux d’études agréés par Bruxelles, une question de confiance…
Des études avaient été menées dans le cadre d’un débat public sur le rallongement de la piste de l’aéroport de Pamandzi. Mais il falloir rallonger. «10 millions d’euros sont indispensables pour poursuivre les études de faisabilité», indiquait samedi dernier le SGAER* Philippe Laycuras, «des études qui seront aussi opérationnelles» nous indiquait-il. Les nouvelles normes européennes imposant des bandes de sécurité de 90 mètres aux extrémités de la piste les justifient : « il va falloir gagner sur le lagon », pour un montant total de travaux de 150 M€.
La version zéro de l’écriture des programmes sera la touche finale à cette série d’études : «elle sera prête en janvier». Toutes les régions seront alors «étudiées», avec une tolérance particulière pour Mayotte nous dit-on.
Anne Perzo-Lafond
*SGAER : Secrétaire général pour les affaires économiques et régionales