Une journée « Santé Jeunes » festive

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"Manger Bouger", une des problématiques des ateliers. Ici, une actions de l'IREPS dans les communes (archives)

L’IREPS organisait la 2e journée «Santé Jeunes» à Koungou. Sports, animations et informations en tout genre ont réuni des associations plus nombreuses et vivantes qu’on ne le dit souvent… pour la plus grande joie des enfants.

Le Suisse Oliver Vogt, la star du club de basket de Mtsapéré, impressionnait ses jeunes élèves du jour du haut de ses 2,09 mètres. Atelier de dribbles, de paniers, le basketteur s’amusait visiblement autant que les enfants : «Quand l’association Sua m’a proposé cette animation, j’ai tout de suite dit oui. J’aime toujours travailler avec les enfants.»

C’est le point commun de de tous ceux qui se sont associés à l’édition 2013 de la «journée santé jeunes». Ce matin à Koungou, du slam au karaté en passant par du théâtre, les associations et les bonnes volontés proposaient un panel d’activités très varié. «Nous, on a l’habitude de proposer des sports nouveaux à Mayotte», explique Mansour Ramia, de l’association Sua («Santé») qui fait la promotion d’activités physiques en lien avec la santé. «En plus du basket, on fait découvrir le hockey aux jeunes, ce matin.»

C’est l’IREPS* qui a coordonné la mise en place de l’événement, organisé pour la première fois l’an dernier à Chiconi. Julie Jacquet, au centre du dispositif, gardait un œil attentif au bon déroulement de la matinée : «On monte des projets toute l’année avec tous les acteurs du plan Santé Jeunes. Alors cette journée, c’est un moment particulier où on se retrouve tous ensemble dans une action commune festive.»

Aborder tous les sujets sans tabou

En plus des ateliers pour les jeunes, Julie Jacquet a souhaité ouvrir la journée aux adultes. «Tous ceux qui viennent peuvent trouver sur les stands beaucoup d’informations sur des sujets liés à la santé.»
Et de fait, des adultes n’hésitaient pas à venir poser des questions comme sur les maladies sexuellement transmissibles. Sur le stand du planning familial, Adidja Yacoub, l’animatrice répond à tout, sûre de l’importance de la démarche. «Il y a un papa qui s’est énervé parce qu’on donne des préservatifs aux jeunes filles. Il disait qu’on les incite à avoir une sexualité. Mais non ! Il ne faut pas se cacher de la vérité. Moi, j’ai suivi une très jeune fille mineure qui s’est fait avorter deux fois.» Plaquettes d’informations et préservatifs sont posés, devant elle, sur son stand.

Plus loin, Asafara («le voyage») affiche son message : «Fumer tue.» L’association, dont le président a à peine 19 ans, est venue relayer les messages de prévention sur les méfaits du tabac et de l’alcool. Asafara organise régulièrement des manifestations ou des sorties. «Notre association essaie de réunir les jeunes de Majicavo et de toute la commune de Koungou. Personne ne fait rien pour nous, alors on a décidé de se débrouiller tout seuls !» A tous ceux qui désespèrent parfois de la jeunesse, cette journée apportait un beau démenti.
RR

*IREPS : instance régionale d’éducation et de promotion de la santé