Après avoir tenté de sensibiliser le ministre Lurel sur le tarmac de l’aéroport de Mayotte, l’intersyndicale des fonctionnaires poursuit son combat à Paris. Une réunion interministérielle serait programmée pour le 4 novembre.
Le préavis de grève pour le 29 octobre est maintenu pour dénoncer la rétroactivité d’imposition des Indemnisés spécifiques d’éloignement des fonctionnaires d’État venus exercer pour un temps limité à Mayotte, les « expats ».
Victimes d’une imposition qu’ils considèrent abusive sur l’année 2013, où les indemnités étaient « contractuellement » non imposables, les différentes branches composant l’Intersyndicale ont décidé d’une nouvelle stratégie : celle d’interpeller leurs syndicats nationaux. C’est notamment le cas des policiers par le biais de Synergie officier, dont le Secrétaire général Patrice Ribeiro a adressé le 17 octobre un courrier à Manuel Valls. Il y accuse notamment l’État de «changer les règles sans respecter le contrat moral qui le lie à ses agents».
Le Syndicat en profite pour souligner la qualité de recrutement des agents de la Police nationale à Mayotte, «après des entretiens poussés», alors que les agents mahorais souffrent d’un manque de parité avec les gendarmes «au régime indemnitaire trois fois supérieur». Se posera également le problème des critères d’obtention des allocations familiales, la prise en charge des «locaux» étant plafonnée à trois enfants, contrairement à leurs homologues métropolitains… d’autres combats en perspective, nous laisse-t-on entendre.
Les syndicats attendent les réponses des ministères interpellés, et, selon nos informations, elles pourraient ne pas trop tarder : une réunion interministérielle serait programmée pour le lundi 4 novembre avec autour de la table, autres autres, les ministères des outremers, de la fonction publique et bien évidement Bercy : la Direction générale des finances publiques (DGFiP) qui dépend du ministère de l’Économie et des Finances pourrait être présente.