Les salariés des services sociaux du conseil général ont à nouveau manifesté hier à Mamoudzou avant d’être reçus au conseil général. Ils devraient mettre fin à leur grève demain jeudi.
À peine une cinquantaine de salariés des services sociaux du conseil général ont manifesté ce mardi, après une longue trêve de plus de deux semaines d’un mouvement débuté le 17 octobre dernier. Les conditions de fonctionnement des services de la direction de la solidarité et du développement social (DSDS) sont au cœur de leurs revendications. Un protocole d’accord devrait être signé, après rédaction, jeudi à 11 heures. « La grève n’est pas terminée, car on n’a pas signé le protocole, mais comme nous sentons qu’il y a de l’écoute et un esprit constructif, le travail reprendra demain », rapporte Kamiloudine Djanffar, secrétaire général adjoint de la CGT Mayotte. La grève est reportée au jeudi 7 novembre, la mobilisation ne devrait durer que le temps de la signature des engagements du conseil général.
Après deux premières entrevues les 18 et 21 octobre dernier, les grévistes ont de nouveau rencontré, ce mardi à 13 heures, les élus et responsables administratifs du conseil général, afin de valider les modalités d’application de leurs revendications. Daniel Zaïdani, le président du conseil général a cette fois-ci pris part aux discussions. « On a l’impression d’avoir été écouté et que nos amendements ont été entendus », relate Dhoimrati Mtrenjouéni, secrétaire général FO pour l’action sociale.
Un calendrier de programmation a été établi pour les principales revendications. Huit véhicules doivent être redéployés dès cette semaine dans les services de la DSDS. Les services sociaux du conseil général emploient 538 personnes, mais très peu de personnel qualifié. Trois assistants sociaux et quatre éducateurs spécialisés seront donc recrutés au premier trimestre 2014. Le manque de matériel est également dénoncé. » Au centre médicosocial, nous sommes quinze personnes à travailler, mais aucun de nous ne dispose d’une imprimante. Nous sommes obligés de nous déplacé à la PMI à côté », témoigne Guilhem Schmit, assistant social, gréviste lors des trois premiers jours de grèves les 17, 18 et 21 octobre. Des photocopieurs, des imprimantes, du papier seront livrés à la fin de l’année selon l’engagement du conseil général. Les services de la PMI (protection maternelle et infantile) bénéficieront de leur propre ligne budgétaire pour l’année 2014. « Il faut éviter que ce service soit noyé dans les commandes générales du conseil général », note le représentant CGT Mayotte.
Malgré des manquements latents dans la gestion de cette direction, c’est la première fois que les salariés des services sociaux du conseil général se mettaient en grève.
AL