Les salariés de la mairie de Mamoudzou ont défilé ce matin dans les rues du chef-lieu. Ils protestent contre le choix laissé aux collectivités d’indexer les salaires de leurs agents.
« Non au décret, oui à l’indexation ! » ont scandé les agents en référence à la publication du décret « indexation » le 28 octobre dernier au Journal officiel. Le texte désigne uniquement la majoration de traitement des agents de la fonction publique d’État et hospitalière, laissant le choix aux collectivités territoriales.
Le mouvement est à destination du gouvernement et non des élus de la mairie.
« Le gouvernement sait très bien que les collectivités n’ont pas les moyens de payer l’indexation, on demande juste l’égalité de traitement avec les autres fonctionnaires », soutient Ali Kamal Edine, policier municipal et délégué du personnel Cisma-Cfdt.
Le cortège de 200 grévistes s’est élancé de la mairie de Mamoudzou pour rejoindre, à pas d’escargot le rond-point El-Farouk, à Kawéni. La mairie de Mamoudzou compte 876 agents, dont environ un tiers de contractuels.
« On veut bénéficier nous aussi de l’indexation, mais nous sommes écartés par l’État », déplore Ali Mohamed, aide-comptable de la commune.
Le mouvement des agents de la plus importante commune mahoraise devrait faire boule de neige. L’indexation des salaires des agents des 17 communes de Mayotte et du conseil général seront soumis à une délibération des élus de leurs collectivités.
La grève est suspendue à Mamoudzou avant de reprendre dès lundi 18 novembre. « Un préavis de grève a été déposé aujourd’hui [mardi] par l’intersyndicale de la fonction publique territoriale pour la semaine prochaine », indique Ousséni Balahachi, secrétaire général de la Cisma-CFDT.
Axel Lebruman