Madagascar : aux urnes

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Les quatre bureaux de vote de Tamboarivo, à Antsirabe, enregistrent une importante affluence dès ce matin.
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Hery Rajaonarimampianina (au centre, à gauche) lors de son dernier meeting mercredi avec le président de la transition Andry Rajoelina (au centre, à droite). Crédits photo : Balthazar M’Zé

La sortie de transition est proche pour Madagascar. Près de 8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, après 4 ans de pouvoir de transition.

Près de deux mois après le premier tour du 21 octobre, les Malgaches sont appelés aux urnes aujourd’hui pour élire leur nouveau président. Le duel oppose le Jean-Louis Robinson et Hery Rajaonarimampianina, arrivé en tête parmi 33 candidats. Dans la rue on raccourcit les noms, pour que le slogan sonne mieux, que les candidats soient identifiables:  c’est Hery contre Robinson.

Les deux finalistes ont beaucoup de points en commun. Tous les deux ont représenté leur profession. Hery a été président des experts-comptables, Robinson de l’ordre des médecins. Ils ont été ministres et bénéficient du soutien d’un an de deux anciens hommes forts du pays. Hery bénéficie du soutien du président de la transition non élu, Andry Rajoelina. Il a été son ministre des Finances et du Budget. Il occupe actuellement le poste de président du directoire d’Air Madagacar.

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Jean-Louis Robinson lors de son dernier meeting mercredi, accompagné de Lalao Ravalomanana, la femme de l’ancien président. Crédits photo : Balthazar M’Zé

Robinson a eu le maroquin de la Santé durant le mandat de Ravolamanana, dernier président élu de la Grande Île, en 2006. De double nationalité, malgache et française, Robinson n’a été soutenu qu’au dernier moment par Ravalomanana, faute de pouvoir se présenter lui-même ou sa femme. L’indépendance des deux candidats vis-à-vis de leurs soutiens est faible. Plus que des mentors, Rajoelina et Ravalomanana sont les véritables acteurs du scrutin.

7, 8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans 20 001 bureaux de votes ouverts dans l’île. Comme lors du premier tour, l’élection sera supervisée par la Commission électorale nationale indépendante de la Transition, la Cenit, assistée d’observateur nationaux et internationaux. Aucune fraude massive n’a été relevée lors du 1er tour de l’élection.

A.L.

Photo de Une : archive, premier tour à Antsirabe, Axel Lebruman

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