La balance commerciale de Mayotte s’améliore (un peu)

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Un carburant majoritairement en provenance du Moyen Orient ou d'Inde

La balance commerciale de Mayotte a connu une certaine amélioration en 2012. Elle la doit autant à des exportations en nette hausse qu’à des importations en forte baisse.

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319 millions d’euros. C’est le déficit de la balance commerciale de Mayotte en 2012. La différence entre les importations et les exportations, traditionnellement très défavorables au 101e département, s’est réduite de 15,5%, selon les chiffres publiés par l’Agence de presse de l’Océan indien (APOI) repris par les médias économiques.

Les importations se sont repliées de près de 15% suite à la morosité économique qu’a connu Mayotte après les mouvements sociaux de la fin 2011. L’essentiel des importations proviennent de la métropole. Elles ne sont issues que pour 3,6% de la zone Océan indien où le classement des pays dans lesquels Mayotte se fournit a changé. En 2012, Maurice est devenu notre premier fournisseur régional devant l’Afrique du Sud. Madagascar prend la troisième place reléguant ainsi La Réunion au pied du podium.

Des exportations prometteuses

La bonne surprise vient en revanche des exportations : l’augmentation est spectaculaire, avec une hausse de 23,6%. Dans ce volet, Mayotte est beaucoup mieux connectée à sa région. Le 101e département a exporté, en 2012, pour 3,1 millions d’euros de marchandises vers l’Océan Indien, soit près de 43% de ses exportations totales. Les Comores continuent d’être les premiers importateurs des produits mahorais (40,7 %) suivis par Madagascar (21,1 %), La Réunion (19,0 %) et l’île Maurice (16,7 %).

La tendance à l’amélioration semble se poursuivre sur le début de l’année 2013. Si les importations sont reparties à la hausse, les exportations continuent de progresser plus rapidement, selon les chiffres fournis par l’IEDOM*. Le secteur de la pisciculture connaît, par exemple, entre juin 2012 et juin 2013, une augmentation de ses exportations de plus de 300% en valeur.

Ces bonnes nouvelles doivent tout de même être relativisées. Même si le taux de couverture (le rapport entre importations et exportations) s’est amélioré de 0,7 point, il ne s’établit qu’à 2,2%. Cela signifie que pour 100 euros d’importations, Mayotte n’exporte que 2,2 euros. La preuve qu’un véritable tissu économique capable d’exporter est encore à construire.

RR

*IEDOM : Institut d’émission des DOM

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