Affaire de la tête de porc : aveu et prolongation de garde-à-vue

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Un homme et une femme ont avoué avoir lancé la tête de cochon sur le parvis de la mosquée de Labattoir le matin du Nouvel An. Deux autres personnes sont toujours entendues pour complicité.

mosquée de LabattoirQuatre personnes sont désormais en garde à vue, soupçonnées d’avoir participé au lancer d’une tête de porc sur le parvis de la mosquée de Labattoir au matin du Nouvel An. La garde à vue des deux personnes entendues depuis hier matin a été prolongée aujourd’hui à 9 h30 par le Procureur de la République, Joël Garrigue.

Il s’agit des deux hôtes de la soirée de la Saint-Sylvestre, un militaire et sa femme, durant laquelle a été dégusté le cochon. Le couple a nié les faits, mais a orienté les enquêteurs de la gendarmerie de Pamandzi vers deux de leurs convives. L’autre couple, dont l’homme est également militaire, a été convoqué et placé en garde à vue hier après-midi. Ils ont reconnu les faits et indiqué que le geste serait la conséquence d’un pari sur fond de beuverie.

Gardes à vue prolongées et bientôt levées

Les gardes à vue des deux organisateurs de la soirée ont été prolongées afin de déterminer exactement leur rôle dans la profanation de la mosquée. Ils pourraient être accusés de complicité.

Les quatre gardes à vue doivent être levées en fin de journée. Les auteurs présumés devraient être convoqués devant le tribunal correctionnel fin février. D’ici là, la justice les enjoint fortement à quitter le département dans l’attente du procès. S’ils n’acceptent pas de quitter d’eux-mêmes Mayotte « pour éviter tout trouble à l’ordre public, des mesures pourront les y contraindre« , indique le procureur.

Les auteurs présumés du geste pourraient être poursuivis sous le chef d’accusation de « provocation à la haine ou à la discrimination en raison de l’appartenance à une religion » ou « violence psychologique en raison de l’appartenance à une religion ». « D’ici la fin de la garde à vue, je choisirai la qualification juridique qui correspond le mieux aux faits reprochés », précise Joël Garrigue.

A.L.

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