Six nouveaux cas de dengue «importés» ont été dépistés depuis le début de l’année. La souche de la maladie étant nouvelle à Mayotte, les autorités de santé sont sur le qui-vive.
Cette semaine, six nouveaux cas de dengue ont été identifiés à Mayotte, deux en début de semaine, et quatre ces dernières heures. Ces nouveaux cas portent à 11 le nombre de malades identifiées depuis le début de la saison des pluies, en novembre. Les patients ne présentent pas une forme grave de la maladie.
Si le nombre de cas n’est pas inquiétant, les autorités de santé ont tout de même mis en place une surveillance accrue. En effet, ces patients sont porteurs d’une souche de la maladie (DENV-2) qui n’a jamais été repérée à Mayotte et contre laquelle la population n’est pas immunisée.
Cette forme de la maladie est importée des Comores où une circulation active du virus a récemment été mise en évidence.
Avec les retours de vacances scolaires, la situation va donc être suivie avec attention dans les semaines à venir.
Une action de sensibilisation a été réalisée auprès des médecins de l’île. Le service de lutte anti-vectorielle de l’Agence régionale de Santé (ARS) procède à des interventions autour de tous les signalements de cas de dengue pour rechercher d’éventuels nouveaux malades et éliminer la prolifération de moustiques. Enfin, des actions de sensibilisation particulières ont été réalisées en direction des voyageurs.
Les Comores, seul pays touché dans la région
Mis à part aux Comores, aucune circulation de dengue ou de chikungunya n’a été rapportée dans les pays voisins de Mayotte -Madagascar, Maurice, Seychelles- au cours des dernières semaines.
En revanche, des épidémies de dengue de très grande ampleur sont toujours en cours dans plusieurs pays d’Asie (Thaïlande, Philippines, Vietnam, Laos, Inde, Indonésie, Sri Lanka, etc.), dont certains sont également touchés par des épidémies de chikungunya.
La dengue est une maladie transmise par les moustiques, qui se manifeste dans les 4 à 7 jours en moyenne après la piqûre. Elle se caractérise par une fièvre brutale accompagnée de maux de tête, de douleurs articulaires et/ou musculaires ou de nausées.
Si dans 2 à 4% des cas, il peut y avoir évolution vers une forme grave, il existe une proportion élevée (jusqu’à 80%) de formes asymptomatiques, donc sans aucune manifestation perçue.
RR