«Le Grand casting». C’est le nom d’une opération inédite à Mayotte qui vise à repérer des talents susceptibles d’intégrer des projets artistiques métropolitains. Organisé par l’association Wama à qui on doit déjà les soirées de Miss Mayotte, le casting se déroule sur trois jours. Le JDM, partenaire de l’opération, a rencontré Baptiste Jung, à l’origine du projet.
Trois dates sont à retenir pour tous ceux qui souhaitent faire de leur talent, un métier : le « Grand casting » se déroule les samedis 25 janvier, 8 février et 22 février 2014. Les sessions sont prévues de 13h à 17h30, dans la salle annexe du restaurant L’orient Express, Route nationale, à Kawéni.
Le JDM : Qui peut se présenter à ce premier Grand casting organisé à Mayotte ?
Baptiste Jung : Le Grand casting est ouvert à toute personne de 18 à 65 ans munie d’une pièce d’identité en cours de validité. Peu importe le physique, les candidats doivent surtout être fidèles à ce qu’ils sont, être capables de se démarquer et de dégager de l’émotion.
On cherche des voix mais pas seulement. L’idée est aussi de repérer des talents susceptibles d’intégrer des projets comme des comédies musicales. Si les candidats sont à l’aise en expression scénique ou en danse, c’est un plus.
Le JDM : En pratique, comment ces castings vont-ils se dérouler ?
BJ : Chaque participant va interpréter au moins une chanson, en français ou en anglais. L’interprétation peut se faire a cappella, en piano voix, avec une guitare ou tout type d’instrument. Les candidats peuvent aussi arriver avec une bande son instrumentale en CD ou sur une clé USB. Chacun doit se présenter avec son propre univers musical : soul, jazz, rap, rock, pop… L’essentiel est d’être soi-même.
Le JDM : Qui compose le jury de ces trois premières sélections ?
BJ : Je vais avoir le grand plaisir de présider le jury qui rassemblera un coach vocal de l’école de musique, une directrice de chorale et le chanteur Mikidache. Nous aurons la lourde tâche de sélectionner 12 candidats. Pour eux, l’aventure continue pour un ultime casting, le 1er mars. Lors de cette soirée, en public, ils devront interpréter deux chansons en solo, une en duo et un titre en groupe.
Le JDM : Le jury de cette soirée sera-t-il le même ?
BJ : Cette fois, les candidats devront assurer face à des personnalités reconnues, venues spécialement de Paris. Il y aura Jimmy Bourcereau, champion France et vice-champion du monde de breakdance. Il est également comédien et danseur pour la chanteuse Anggun. Hakim Ghorab sera aussi présent. Il est le chorégraphe de la comédie musicale Robin des Bois et de la troupe Les Enfoirés. Il a déjà travaillé avec Céline Dion. Et puis nous aurons la présence de M. Bruno Berberes, le directeur artistique et de casting du célèbre The Voice diffusé en ce moment sur TF1. On lui doit également la distribution d’un nombre impressionnant de projets, en particulier de comédies musicales (Robin des bois, Sister Act, Disco…).
Le JDM : Bruno Berberes occupe une place particulière dans l’organisation de ce Grand casting.
BJ : Sans lui, l’événement n’aurait probablement pas eu lieu. Je l’ai contacté, il y a quelques mois, dès que j’ai souhaité monter le projet. Il a immédiatement été séduit par l’idée. Il est très attaché à la découverte de talents outre-mer, des territoires qui sont rarement visités par les professionnels et qui regorgent pourtant de talents, d’énergie et de personnalités différentes de celles que l’on peut trouver en Europe.
Ce qui est formidable, c’est qu’avec Bruno, ce Grand casting n’est pas seulement une opération locale. Si des talents prometteurs sont détectés, ils auront la possibilité d’intégrer des projets artistiques auxquels ils n’auraient jamais eu accès. Du coup, les candidats devront vraiment être à la hauteur car ils seront inévitablement comparés aux artistes métropolitains beaucoup habitués à se présenter à des castings. Ils doivent vraiment considérer cette opération comme un tremplin vers la réalisation d’un rêve.
Le JDM : On vous sent heureux de la présence de Bruno Berberes et des autres personnalités sur cette opération.
BJ : Leur présence n’est pas anodine. Si on ne les avait pas sollicitées, elles ne seraient jamais venues. Moi, j’éprouve une grande fierté de les avoir convaincu de l’importance de cette aventure. On est les premiers, dans l’Océan indien, à organiser ce genre d’événement. Si on se donne les moyens de faire de ce projet une réussite, c’est l’occasion de donner une belle image de Mayotte et d’ouvrir de nouveaux horizons pour la suite.
Le JDM : Et peut-être de renouveler l’expérience ?
BJ : Nous n’avons aucune idée du nombre de candidats qui vont se présenter. Mais on sait qu’il y a un vrai beau potentiel. Vous savez, je commence à connaître un peu Mayotte. Je suis installé ici depuis plus de quatre ans au moment où j’ai rejoint mes parents. J’y ai rencontré ma femme. Ma fille est née ici. J’ai participé à de nombreux projets dans le département et celui-ci me passionne particulièrement car oui, je suis un véritable passionné du milieu artistique. D’où cette volonté d’aller jusqu’au bout.
Avec mon ami Frank Servel qui a rejoint cette aventure humaine, nous voulons mettre en avant la jeunesse pour lui permettre d’accéder à un univers qui la fait rêver.
Alors, j’invite toutes celles et tous ceux qui partagent cette passion de la musique à venir tenter leur chance !
Entretien réalisé par Rémi Rozié