Le Sénat examine, ce mercredi après-midi, une proposition de loi relative à l’accueil et à la prise en charge des mineurs isolés étrangers.
Jean Arthuis, sénateur UDI de la Mayenne, dénonce un détournement de la législation française de protection de l’enfance « par des filières mafieuses ».
Pour lui, le problème n’est pas départemental, mais de compétence nationale voire européenne.
Le Sénateur Thani Mohamed Soilihi a effectué un aller retour depuis Mayotte pour parler à la tribune du cas spécifique de Mayotte. Ses propos vont dans le sens d’une responsabilisation de l’Etat en décrivant «des manquements indignes de notre République»: sur le plan scolaire, avec des solutions de rotations «inventées pour remédier à cette difficulté», dans le secteur de la Santé, «la charge sanitaire induite par l’immigration clandestine est lourde financièrement (…) en l’absence d’aide médicale d’Etat», en matière de prévention de la délinquance «forte hausse des cambriolages avec agressions attribués à ces jeunes», alors que la justice n’est pas mieux lotie en l’absence «d’établissement de placement éducatif d’urgence».
Il soulignait une politique d’aide sociale à l’enfance mise en œuvre par le département «réduite à sa portion congrue», alors que «les 78 familles d’accueil hébergent parfois jusqu’à 6 enfants».
Le sénateur rappelait le contenu des rapports de l’Observatoire des mineurs isolés «qui qualifie la situation de ces jeunes de catastrophe sociale, économique et humanitaire considérable, une véritable bombe à retardement».
«La mèche a été allumée» souligne Thani Mohamed Soilihi, «l’heure est à l’action» interpelle-t-il.
A.P-L.