Au fil des discours et des visites, il apparait que George Pau-Langevin, la ministre de la réussite éducative, est venue pour réaliser un état des lieux de l’éducation nationale à Mayotte. Pour l’instant, pas d’annonces choc.
Deux informations pourtant se dégagent de cette première journée. La première concerne le Syndicat mixte d’Investissement et d’Aménagement de Mayotte (SMIAM) dont les jours sont comptés : deux classes seront construites dès le mois d’avril à Doujani à financement 95% Etat, et sans passer par le SMIAM. Un concours direct qui évite les évaporations d’investissements et qui permet un contrôle des sommes allouées.
La deuxième annonce nous est rapportée par Ibrahim Boinahery, président de l’Association des maires: pour compenser les contraintes liées à la mise en place de la réforme Peillon des rythmes scolaires (recrutement du personnel d’encadrement pour la pause méridienne, achat de matériel etc.), l’Etat alloue aux communes 50 euros par enfants scolarisés auxquels se rajoutent 40 euros en zone difficile. « La ministre vient d’annoncer que Mayotte était enfin éligible à la participation de la Caisse d’Allocation Familiale, soit 60 euros supplémentaires par enfant » indique le président de l’association des maires. Une annonce qui aurait été faite devant le vice-recteur.
Anne Perzo-Lafond
