A Mayotte, l’enseignement en shimaore dans le texte

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Un bref débat sur le plurilinguisme en présence de la ministre, du vice-recteur et de l'inspectrice de circonscription

«Mayotte est française, mais à Mayotte, on ne parle pas le français». C’est en partant de ce postulat que Dominique Hénaff, inspectrice de la circonscription nord de Mayotte, introduisait le court débat autour de la langue d’apprentissage en présence de George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, au sein de l’école M’tsangamboua, dans la commune de Bandraboua.

Un bref débat sur le plurilinguisme en présence de la ministre, du vice-recteur et de l'inspectrice de circonscription
Un bref débat sur le plurilinguisme en présence de la ministre, du vice-recteur et de l’inspectrice de circonscription

L’échec est probant : «30% des élèves de 6ème ne savent pas lire le français». Pour surmonter ce défi, la question de la langue d’apprentissage se pose. «Il faut s’adresser à eux dans la langue de la compréhension». Un travail a donc été entrepris, avec l’aval du vice-rectorat, sur le plurilinguisme sous la direction d’une universitaire réunionnaise. L’axe retenu est l’apprentissage de l’anglais par le biais de l’utilisation du shimaoré et du shibushi.

L’expérience n’a pas été poussée jusqu’à l’apprentissage du français langue étrangère (FLE), pas qui a été pourtant franchi au Centre Universitaire de Dembéni. La ministre donnait des pistes sur lesquelles le vice-rectorat pourra sans doute s’appuyer, et notamment les indications de la loi Peillon : «elles sont claires en la matière en indiquant que les enseignants pouvaient s’appuyer sur les langues régionales».

Anne Perzo-Lafond

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