L’archipel des Comores se souvient de la Grande Guerre

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« 14-18, Mission Centenaire » est le nom de la commémoration de la date du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Les quatre îles des Comores y participent.

David Andrevon épaule les Associations d'anciens combattants des quatre îles
David Andrevon épaule les Associations d’anciens combattants des quatre îles

Engrenage d’alliances mondiales à la suite de l’assassinat de l’archiduc d’Autriche François Ferdinand, la Grande guerre, conflit «total» a provoqué un nombre de morts jamais atteint auparavant lors d’un affrontement, 9 millions, et a modifié les cartes de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique.

Dans la région s’était formé en 1915 le 1er bataillon de tirailleurs somalis, appartenant à l’Armée coloniale française et composé de soldats malgaches et djiboutiens. Les tirailleurs comoriens participent aussi à la Grande guerre : «130 soldats des quatre îles sont décédés», retrace David Andrevon, Attaché de coopération à l’Ambassade de France auprès de l’Union des Comores, qui accompagne les associations d’anciens combattants de Grande Comore et de Mayotte dans leur travail de commémoration.

Elles répondent là à un appel à projet du ministère des Affaires étrangères sorti en février qui a débouché sur un Comité du Centenaire dans chaque département, dont les ultramarins.

Emblème tirailleurs somalis ©wikipedia
Emblème tirailleurs somalis ©wikipedia

Mais Mayotte est indissociable des trois autres îles des Comores sur ce sujet. C’est pourquoi David Andrevon initie une coopération commune avec l’Association des anciens combattants du Commandant Boina à Mayotte qui comprend «une exposition qui pourrait tourner dans les quatre îles, un site web lancé la semaine prochaine, une série de conférences et de documentaires et un ouvrage commun». De son côté, Moroni devrait ériger une stèle.

L’Attaché de coopération s’est également rendu aux Archives départementales de Kawéni, «les fiches avaient été remplies en métropole et doivent être remises à jour», et à Moroni, «il y en a très peu. Nos élèves ont répertorié tout ce qu’ils ont trouvé dans leurs familles, un uniforme de soldat, un livret militaire…».

Le travail est effectué grâce à une dotation liée à l’appel à projet, «et la préfecture de Mayotte participe. Mais seule la moitié du budget est bouclé».

Le commandant Boina se rend à Moroni le mois prochain et les festivités devraient avoir lieu en novembre à Moroni pour le côté Union des Comores.

Anne Perzo-Lafond

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