«Faire vivre l’Europe plurielle» est le défi qu’a relevé le député européen Younous Omarjee lors d’une réunion-débat qui s’est tenue ce jeudi à Bruxelles.
«L’Europe est un continent où les processus de créolisation s’accélèrent», note le député européen réunionnais, qui a toujours adopté une posture de défense des intérêts des Outremers au sein de l’Union Européenne.
Younous Omarjee note que la fin des empires coloniaux n’a pas mis un terme au brassage de civilisations en provenance, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique qui continuent à migrer à travers «la circulation d’idées, de formes culturelles, de langues, de pratiques et de savoirs» au sein de l’Europe.
Mais il observe que les politiques européennes ne sont pas adaptées à cette réalité, au contraire «nous voyons même réapparaitre ou se développer des formes de repli identitaire, des politiques et des idéologies xénophobes, qui cherchent à créer une histoire faite d’oublis ou de dénis».
Il anticipe les élections européennes de mai 2014, où «ces idéologies voudraient s’inviter au Parlement européen» en cherchant à élaborer avec Jean-Jacob Bicep (Verts européens) un programme pour «faire revivre l’Europe plurielle».
Aux deux parlementaires, se sont joints Lilian Thuram, ancien footballeur et initiateur de la Fondation Education contre le racisme, Françoise Vergès, écrivain et professeur au Goldsmiths College de Londres, Marc Chebsun, éditorialiste, écrivain, spécialiste des cultures et sociétés métisses et Marie Christine Vergiat, coordinatrice de la Commission culture et membre de la Commission Libertés civiles.
Ils avait convié des élus, des chercheurs, des artistes et des acteurs locaux à en débattre ce 6 mars au Parlement européen à Bruxelles.
A.P-L.