Les membres d’une famille de Sada qui organisait une cérémonie cultuelle en la mémoire de leur père décédé, ont été convoqués à la brigade de Gendarmerie « pour répondre de nuisances sonores et de non respect de l’arrêté municipal ayant autorisé le Moulidi* des 8 et 9 mars » indique le député Ibrahim Aboubacar, lui même Sadois. Il indique que les gendarmes seraient intervenus à de multiples reprises sur l’injonction d’habitants du quartier.
Le député parle même de garde à vue, contre lesquelles une partie de la population se serait élevée. Il appelle à « une bonne intelligence en matière d’us et coutumes de la population » de la part de personnes « non intégrées dans la société locale ». Un trouble à l’ordre public qu’il met plutôt du côté de ceux qui auraient la tentation « d’empêcher la population de fêter nos mariages ou de pleurer nos morts ».
*Cérémonie traditionnelle et religieuse avec danses et en compagnie des notables du village