Dimanche après-midi, les gendarmes ont du intervenir sur la commune de Koungou dans un moment assez inhabituel pour eux : une cérémonie de mariage. Lors d’un cortège traditionnel dans les rues de Bandrajou, un véhicule se retrouve face au cortège, dans l’impossibilité de poursuivre sa route. Un certain nombre de participants demandent alors au chauffeur de manœuvrer pour laisser passer le cortège constitué d’une centaine de personnes. Dans un premier temps, le chauffeur refuse et un attroupement se forme autour de la voiture jusqu’à ce qu’il accepte, finalement, de les laisser passer.
Les événements se précipitent alors. Dans la foulée de l’attroupement, un groupe d’individus surgit, sans relation avec la manifestation, armé de barres de fer et de pierres. Ces hommes s’en prennent physiquement à certain membres du cortège qui se dissout dans la panique. Une personne reçoit un coup de pince au niveau de l’arcade sourcilière de l’œil droit (un jour d’ITT), une autre victime, qui n’a pu s’échapper, est véritablement passé à tabac. Il présente une fracture de l’omoplate et diverses contusions sur l’ensemble du corps (15 jours d’ITT). Les deux personnes blessées sont évacuées au centre hospitalier de Mamoudzou.
Face à l’ampleur de la situation et à l’afflux de badauds véhéments, plusieurs patrouilles de gendarmerie sont dépêchées sur place pour rétablir le calme.
Deux auteurs présumés sont interpellés et placés en garde à vue une vingtaine de minutes après les événements. Ce lundi 24 mars, à 13h00, la garde-à-vue d’un des mis en cause prend fin avec une convocation au tribunal correctionnel pour le mois de mars.
La gendarmerie indique ce soir qu’à la suite de ces troubles, plusieurs interventions sur les lieux ont été menées pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
