Insécurité au lycée de Kawéni : les élèves déçus…

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Ultime étape de leur itinéraire de la sécurité, les lycéens ont sollicité l’Etat. Le bilan de leur récolte auprès des différents acteurs leur semble pour l’instant insuffisant…

Lycéens pancarteLes adolescents qui avaient participé tôt ce jeudi matin à la manifestation sur les trous de la route qui mène à leur lycée s’étaient ensuite dirigés vers la préfecture, « pour trouver une solution aux agressions dont nous sommes victimes dans et hors l’établissement ».

Un des mérites de l’exercice a été de pouvoir synthétiser les propositions émises lors de leurs diverses rencontres hier, mercredi : une Equipe mobile de Sécurité et la reconstitution et la protection du parc informatique promis par le Vice rectorat, alors que le maire de Mamoudzou, Mohamed Majani, demandait du temps pour prendre connaissance des dossiers, ce qui eut le don d’exaspérer la délégation de jeunes qui demandaient « une vraie réponse ».

C’est notamment Echaty qui mène le mouvement, « ils ont un discours structuré » témoigne le Secrétaire général de la Préfecture François Chauvin qui les a reçu à 9 heures en présence de Jean-Michel Garcia, directeur de cabinet du préfet, et de Bernard Scapin le Directeur de la Sécurité publique.

Incompréhension sur le manque de moyens

Deux points ont été arrêtés. Le premier porte sur l’acquis d’hier, « une présence accrue de la Police nationale jusqu’aux prochaines vacances scolaires ». Et le second implique un travail collectif avec les différents acteurs de la sécurité, la mairie notamment. Une structure existe à cet effet : le Comité local de Sécurité et de Prévention de la délinquance (CLSPD). Réunissant services de l’Etat, du conseil général de la mairie, les polices, gendarmeries, procureur ou associations, « il permettra d’aborder entre autre, les problèmes de voirie, d’éclairage public, d’arrêt de bus rapprochant les élèves de l’établissement etc., en bref, tout ce qui touche à la sécurité dans les établissements scolaires » indique François Chauvin.

Pour Florian, Echati, Félix, Kamal, Hassan, Farda ou Daniella, ce n’est pas suffisant : « nous demandons une présence policière tout au long de l’année. Mais chaque interlocuteur nous renvoie vers l’autre et parle d’un manque de moyens ! ». Deux questions sont posées à la mairie, compétente sur la sécurité  à l’extérieur de l’établissement : « le temps de présence de force de police et l’état de la route ». Ils ne retourneront pas en cours cet après-midi et n’ont pas encore pris de décision pour demain.

Anne Perzo-Lafond

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