De plus en plus d’activités de pêche illicite sont à déplorer dans le canal du Mozambique et dans les mers australes. C’est une grosse prise qui a été effectuée il y a deux semaines.
Cinq navires de pêche malgaches ont été interceptés le 29 mars dans les îles Eparses. C’est au large de Juan de Nova, sud-ouest de Mayotte, que la frégate de surveillance Nivôse des Forces armées dans la zone Sud océan Indien (FAZSOI) est intervenue pour arraisonner des pêcheurs.
Ses trois embarcations rapides et son hélicoptère de type Panther ont été activés « pour arrêter trois navires pratiquant la pêche de manière artisanale, mais deux autres, plus imposants, semblaient avoir une vocation quasi-industrielle. 112 personnes étaient à bord » indique le site Réunion 1ère.
Prés d’une tonne d’holothuries (concombre des mers) ont été récupéré puis rejetées à la mer. Très prisés par le marché asiatique, ils sont consommés en mets lors des fêtes et posséderaient des vertus aphrodisiaques. Ce sont 1000 kg de ces concombres de mer qu’avait découvert, à bord d’une barque de 13 mètres le Flamboyant, et 1m3 en novembre 2013 par le patrouilleur le Malin.
La préfecture de Mayotte avait alors rappellé que l’holothurie est un des rares animaux marins à assurer l’oxygénation des océans.
Ce sont toujours des pêcheurs malgaches qui sont mis en cause. En France, ils risquent jusqu’à 675 000 euros d’amende et/ou un an de prison.
Le Nivôse fait partie des cinq unités de la Marine nationale à être investi avec l’ensemble des services de l’Etat (Direction de la mer Sud océan Indien, Forces armées et administration des Terres australes et antarctiques françaises) dans la protection des ressources sensibles dans les eaux des TAAF. Les Iles Eparses font l’objet, depuis plusieurs mois, de pillages, impliquant la multiplication des opérations de surveillance.
A.P-L.