Le zoo de Vincennes, à côté de Paris, rouvre ses portes ce samedi après des années de travaux. Les Parisiens pourront y découvrir près de 200 espèces d’animaux, dont des lémuriens de Madagascar sous la responsabilité de Delphine Roullet.
Elle s’est imposée comme la référente en lémuriens des zoos européens. Delphine Roullet est responsable des primates à Vincennes, dans le mythique parc zoologique qui rouvre ce samedi après des années de travaux. Elle fait partie de la centaine de personnes qui a travaillé à préparer l’événement : si le zoo, créé en 1934, n’a plus grand chose en commun avec le parc vieillissant et presque délabré que les parisiens ont connu, les animaux sont toujours là et ils doivent s’acclimater à leur nouvelle demeure.
C’est le cas des lémuriens de l’Océan indien auxquels Delphine Roullet est particulièrement attentive, car ces petits animaux sont devenus une de ses passions : les familles, leur répartition, le nombre d’individus… elle maîtrise parfaitement un sujet qui est aussi préoccupant : sur les 101 espèces et sous-espèces de lémuriens connues, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en classe huit en danger critique d’extinction et 18 en danger. Au moins douze ont déjà disparu.
Pourtant, toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises et Delphine est sûre, aujourd’hui, du rôle primordial que jouent les zoos dans la protection des espèces animales, ce qui ne fut pas toujours le cas: « C’est grâce aux financements des parcs zoologiques que l’on a pu retirer le Grand hapalémur de la liste des 25 primates les plus menacés », s’est-elle enthousiasmée cette semaine au micro de nos confrères de France Info. Et ce primate est particulièrement important pour elle.
Un des lémuriens les plus menacé de Madagascar
En 2009, elle a créé l’association Helpsimus, pour lui venir spécialement en aide. Il faut dire qu’à l’époque, le Grand hapalémur (Prolemur simus) était un des lémuriens les plus menacés de Madagascar. Il était autrefois largement réparti dans toute l’île mais on ne le trouve plus aujourd’hui que dans les forêts humides de l’est de Madagascar. Sa population augmente, à nouveau, grâce au travail de l’association, pour atteindre les 600 individus.
Depuis cinq ans, Delphine Roullet se rend deux fois par an dans la Grande Île pour encadrer des programmes de conservation de l’animal : suivi scientifique de l’espèce, protection de son habitat, aide au développement et à l’éducation des villages riverains de l’habitat de ces lémuriens, elle se dépense sans compter pour sauver ce Grand hapalémur.
«Une des grandes réussites de l’association, c’est l’ouverture de deux écoles là-bas, l’été dernier», a-t-elle confié à nos confrères de France Info. «Pour aider les animaux, il faut d’abord aider les hommes à mieux vivre et leur apprendre la richesse de leur biodiversité, la fragilité de ces espèces animales».
Pour voir le travail de l’association, découvrir le Grand Hapalémur, aider Helpsimus ou même parrainer un Grand hapalémur, il suffit de cliquer sur les liens.
RR
Voici le reportage de nos confrères de France Info :
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