Deux ministres appellent les actions en faveur des femmes ultramarines maltraitées à se révéler. Un appel à projets est lancé, financé à hauteur d’un million d’euros et concerne tous les départements et territoires d’Outre-mer.
En Guadeloupe, entre 2008 et 2011, 15 femmes ont été victimes de meurtres, dont la moitié commis par le conjoint ou le partenaire.
En 2011, six réunionnaises sont décédées sous les coups de leur conjoint ce qui représente près de 4 % des Françaises qui ont succombé aux violences de leur partenaire (alors que La Réunion ne représente que 1 % de la population française).
Selon une enquête «cadre de vie et sécurité» menée en 2009-2010 à La Réunion, 9 % seulement des cas de violences physiques conjugales et des violences sexuelles donnent lieu à un dépôt de plainte
Pour lutter plus efficacement contre ces violences, Najat Vallaud-Belkacem engage en 2014 dans les Outre-mer les travaux préparatoires à la mise en place de l’enquête VIRAGE. A La Réunion, des moyens d’étude sont prévus pour enrichir les données recueillies en 2011 et compléter l’état des lieux des violences. L’enquête sera étendue dès 2014 à la Guyane puis en 2015 en Martinique et en Guadeloupe.
Mayotte n’y est pas intégrée, les violences existent pourtant. Toutes ces données seront utiles à l’observatoire national des violences créé au sein du ministère des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, mais aussi aux acteurs locaux, pouvoirs publics ou associations, afin de renforcer la coordination de leurs actions au service des victimes.
Dans le cadre de la mise en œuvre du 4ème plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes, la ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem et la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, ont lancé un appel à projets du fonds d’expérimentation pour la Jeunesse destiné à prévenir dans les outre-mer les violences faites aux femmes par la mise en œuvre d’actions innovantes de lutte contre les stéréotypes sexistes.
Il est doté d’un million d’euros. Il concerne les cinq Départements d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion) et les territoires de Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna.