Au tiers du parcours du Mahoraid, les frères Idrissa passaient en tête ce matin avec un Réunionnais dans les talons. Les bouénis assuraient pour le premier relai de leur super marche avant de découvrir un sport nouveau à Mayotte, le cricket.
Il était 5h30 précises lorsque les deux premiers compétiteurs du Mahoraid sont passés au ravitaillement de Combani, installé dans l’enceinte du BSMA. Au tiers du parcours, c’est une première indication : les frères Idrissa sont bel et bien déterminés à garder le titre de l’épreuve dans la famille mais attention, il y a au moins un homme en embuscade. Le Réunionnais Jean Eddy Lorret, vainqueur de la dernière édition de la Mascareigne, les 70 km du Grand Raid, n’est qu’à trois minutes derrière. Il avait commencé à grappiller un peu de l’avance prise par les frères Idrissa dans les premiers kilomètres.
Du côté des féminines, c’est Modeste Perrault, elle aussi tenante du titre de la Mascareigne, qui passait la première à 6h10.
Combani, c’était aussi le premier relai de la super marche des bouénis, organisée en parallèle du Mahoraid avec l’association Sua et la Direction de la jeunesse et sport (DJSCS). Et les femmes ont assuré en arrivant avec près d’une heure d’avance sur leur programme. Un peu avant 7 heures, les 55 marcheuses de la 2e partie du parcours pouvaient s’élancer pour une vingtaine de kilomètres, avec le Mont Bénara à vaincre. Objectif : arriver avant 13h à Miréréni.
Le cricket, futur phénomène de société ?
Après quelques minutes de repos, les premières marcheuses participaient à une grande première, une initiation au cricket féminin. La fédération multisport UFOLEP appuyée par la DJSCS est bien décidée à implanter cette pratique sportive à Mayotte.
«Le cricket féminin, c’est le sport national en Nouvelle-Calédonie et il est pratiqué par les mamans, explique Anfifa Daroueche, chargée de mission à l’UFOLEP. On s’est dit qu’il se prête parfaitement aux spécificités des femmes mahoraises et en plus, c’est un sport que les hommes ne connaissent pas. Les femmes pourraient devenir les vraies maitresses de l’activité.»
Balles, battes, bâtons, les règles de ce sport vite expliquées et vite comprises, les femmes passaient pour la première fois à la pratique. L’expérience va se généraliser dans le département pour tenter de faire du cricket, un petit phénomène de société.
RR
Le Journal de Mayotte