« François Hollande est le sous-préfet de l’UE »

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Marie-Luce Brasier-Clain (à g.)et Faoulati Sandi sur la place de La République ce mardi.

Marie-Luce Brasier-Clain,  la tête de liste FN de la circonscription Outre-mer pour les élections européennes du 25 mai prochain est en campagne à Mayotte. En 6e position sur sa liste, la Mahoraise Faoulati Sandi, à la tête de la seule liste FN en position de se maintenir, dans l’ensemble de l’Outre-mer, au second tour des dernières élections municipales.

Marie-Luce Brasier-Clain (à g.)et Faoulati Sandi sur la place de La République ce mardi.
Marie-Luce Brasier-Clain (à g.)et Faoulati Sandi sur la place de La République, ce mardi.

Le JDM : L’outremer est-elle une terre FN ?

Marie-Luce Brasier-Clain : Absolument, toutes les populations, toutes les terres françaises, quelles qu’elles soient, sont sensibles à notre message. Les Mahorais appartiennent à la même patrie. Notre progression sera importante. (Il n’y avait pas de liste FN Outre-mer aux dernières élections européennes en 2009, NDLR).  Ça s’entend, ça se ressent avec la population qui subit l’austérité, ça va mal en France. Le FN est là, on fait passer notre message depuis des années. Avant, nous étions ballonnées par l’UMPS et le boycott des médias, mais aujourd’hui grâce à la large diffusion de l’information par les réseaux sociaux, nous pouvons nous exprimer librement.

Aujourd’hui, je suis venue à la rencontre de mes confrères mahorais dans le cadre des élections européennes pour les soutenir. L’Outre-mer a tendance à être délaissé, Marine Le Pen porte ces territoires dans son cœur. C’est un patrimoine d’une valeur immense pour la France.  Les Mahorais sont attachés à notre projet. Ça montre qu’ils ont envie d’évoluer, ils sont venus vers nous pour les mêmes principes que la France métropolitaine, c’est-à-dire qu’ils veulent retrouver une souveraineté et une sécurité. Les problèmes sont les mêmes partout. Nous devons retrouver légitimité, souveraineté et sécurité, et rester français et fiers d’être français.

Que signifie votre slogan de campagne « Non à Bruxelles, oui à la France » ?

Nous ne sommes pas contre l’Europe, nous sommes contre l’UE. Nous voulons une coopération libre des nations libres et souveraines, dans laquelle chacun ait son identité. L’Europe a toujours existé, l’Europe existera toujours, mais pas l’UE. La France n’a plus de pouvoir décisionnel. Les entreprises sont délocalisées à cause de la politique de l’Europe. Le président de la République, François Hollande est le sous-préfet de l’UE et M. Valls et le premier secrétaire du sous-préfet. Toutes les mesures de M. Valls correspondent à la feuille de route de l’UE. Il faut renégocier les traités européens pour que la France puisse s’occuper du destin des Français.

Quel est le programme du FN pour  l’Outre-mer  ?

Notre leitmotiv c’est la maîtrise et la souveraineté. Nous allons lutter pour retrouver cette maîtrise et cette souveraineté en renégociant  tous ces traités qui pénalisent la France métropolitaine et la France d’Outre-mer. Une fois ces traités renégociés, nous pourrons évoluer. Concrètement, nous voulons supprimer l’octroi de mer, c’est un blocage au développement économique des pays d’Outre-mer. Ça retire du pouvoir d’achat au consommateur et ça favorise la concurrence déloyale. Une exception pour les produits qui font concurrence à notre production locale. Par exemple, les prix du riz seront revus à la baisse s’il n’y a pas de production locale. Si on a des produits concurrents à la production locale qui arrivent, ces produits seront taxés pour favoriser et développer notre économie locale. Il faut également contrôler le fléau de l’immigration.  Il faut l’élargissement et la pérennisation des zones franches, si on veut que le pays se développe, il faut les élargir. Il faut également développer le tourisme et intensifier la formation et renforcer la continuité territoriale.

Propos recueillis par Axel Lebruman

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