Comme les autres partis, le Grand Centre voulu par le duo Borloo-Bayrou présentait ce vendredi après-midi sa vision de l’Europe. La liste UDI-Modem était représentée par les trois candidats Océan indien.
Une fois n’est pas coutume, c’est la candidate mahoraise, Hafidati Mkadara, cadre à l’IEDOM, qui prend la parole en premier. Elle en a l’habitude en tant que conseillère municipale de Bouéni. C’est donc avec facilité qu’elle dresse un état des lieux des manquements à Mayotte : «les infrastructures routières, le traitement des déchets, les Technologies de l’innovation et de la communication…»
Son discours ne reste pas généraliste sur le développement nécessaire pour y répondre, «les filières agricoles, avec l’ananas Victoria et des activités agroalimentaires sur la transformation du manioc ou du fruit à pain», et la pêche «qui doit peu à peu devenir industrielle».
Audrey de Fondaumière, Réunionnaise de 31 ans qui a été scolarisée 4 ans à Mayotte, s’applique à différencier Mayotte, «un bout de paradis», de La Réunion, «il faut défendre l’Océan indien dans sa pluralité». En signalant malgré tout qu’il faudrait profiter de l’expérience de son île «pour faire tout de suite bien à Mayotte».
Et cela passe par «ne pas construire un centre d’enfouissement à proximité d’une retenue collinaire», en faisant référence à Dzoumogné, et désenclaver l’île, «par l’intérieur avec un réseau routier qui anticipe sur le développement des villages», et par l’extérieur, «en agrandissant la darse de Longoni».
Elle notait au passage un bon niveau de connaissance technique des candidats mahorais en matière d’élection européenne. Une constatation qui incite à un suivi de proximité, «nous tiendrons une permanence pour un accès permanent au député».
L’Europe tant décriée actuellement est une chance pour l’Outre-mer, selon Yannick Dindjian, assistant parlementaire de Thierry Robert, député-maire de Saint Leu, qui confie que «cette élection européenne sera un test important pour la grande famille du Centre».
A.P-L.
Le Journal de Mayotte