Après deux ans exactement passés sur le territoire, le vice-recteur François Coux quitte Mayotte. Il connaissait bien l’île pour y avoir dirigé un établissement. Une connaissance qu’il a approfondie avec sa fonction de vice-recteur.
Le bruit de son départ courait dans le monde des enseignants depuis plusieurs jours, c’est aujourd’hui qu’il a choisi de l’annoncer : « je voulais prévenir auparavant l’ensemble de mon personnel d’encadrement qui fait un travail formidable », indique-t-il, « pour préparer la rentrée sur des bases saines ».
Il n’annonce pas le nom de son successeur, « il sera donné dans les semaines qui viennent », et pour cause, « nous allons organiser une période de tuilage fin juin ».
Il ne parle pas non plus de sa prochaine destination, « je suis encore à Mayotte pour un mois ».
Les enjeux du territoire restent toujours « les constructions scolaires des premier et second degrés, la formation des enseignants, le numérique à l’école dans un proche avenir pour limiter la fracture sociale et élever le niveau de qualification de nos élèves ».
Une réussite qui ne passera que par le triptyque maintes fois répété : « parents-écoles- collectivités », c’est pour cela qu’il avait organisé des rencontres avec les maires et les associations de parents d’élèves il y a deux mois.
Sa nature discrète ne dément pas sa sortie, « c’est la politique conduite qui fait le poste, le départ d’un vice-recteur est un non événement ». François Coux fut malgré tout le premier à poser un état des lieux des difficultés à Mayotte, et à avoir la pugnacité de s’attaquer à certains dossiers, comme la répartition des cours sur la journée dans les communes où cela est possible. A l’entendre, son remplaçant devrait donc poursuivre le travail en cours.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte