Une ministre au Forum des Métiers

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Le Forum des Métiers prend du galon pour sa deuxième édition : la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) accueillait Nala Radrianarisoa, la ministre malgache de l’Artisanat, de la Culture et du Patrimoine. Nommée le 18 avril 2014 à la tête de ce ministère, la jeune ministre a déjà pris l’ampleur de sa tâche.

La ministre Nala Radrianarisoa
La ministre Nala Radrianarisoa

JDM : « comment définiriez vous votre action autour de l’Artisanat ? »

Nala Radrianarisoa : « Nous venons de transmettre à notre Assemblée Nationale le document sur la politique générale de l’Etat. Nous sommes en période de Loi de finances rectificative à Madagascar. Il faut avancer de manière inclusive avec le ministère de tutelle et les artisans. Dans un premier temps, il faut former nos artisans. Notre artisanat n’est quasiment qu’informel, mais, dans un deuxième temps, nous allons tenter de les répertorier, notamment avec la collaboration de la CMA Mayotte. Notre CMA malgache est à restructurer.

Qu’attendez-vous de cette visite au Forum des Métiers et de l’Artisanat de Mayotte ?

Nala Radrianarisoa : « C’est important pour les échanges, puis pour emmagasiner les savoir-faire, en regardant du côté des Comoriens, mais aussi de l’artisanat mahorais qui se développe. Le nôtre a certainement une longueur d’avance, mais nous pouvons apporter nos compétences.

Au stand des apprentis boucher, avec Philippe Laycuras, SGAR (à droite) et Omar Djoundy (CMA)
Au stand des apprentis boucher, avec Philippe Laycuras, SGAR (à droite) et Omar Djoundy (CMA)

A travers le Fonds de coopération régionale, Mayotte et Madagascar vont développer leur artisanat dans le cadre d’une Université régionale des métiers qui sera mise en place sur notre île.
Nous devons améliorer le mode de vie de nos artisans et nous préoccuper de la richesse de nos matières premières dont certaines s’épuisent, comme le landy (la soie, ndlr). Au lieu d’exporter ces produits vers Mayotte, nous préférons donc accueillir les artisans et les sociétés mahoraises à Madagascar.
En revanche, pour la viande, un accord est sans doute un cours pour approvisionner votre filière avec la mise en quarantaine de nos vaches avant exportation ».

Sous la chaleur de la Place de la République et accompagnée de son garde du corps, la toute nouvelle ministre glisse un mot avant d’aller se rafraîchir, « nous allons partager nos richesses ».

Propos recueillis par Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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