Le préavis de grève des enseignants du second degré pour le premier jour du Bac aura fait instantanément réagir les ministères. Une décision sera prise en AG mercredi pour le SNES FSU*.
Les ministère ont réagi au préavis de grève du second degré. Celui de la Fonction publique d’abord, qui avait envoyé la semaine dernière une petite note au service des pensions du vice-rectorat pour annoncer une amputation de la bonification retraite des enseignants, avec effet rétroactif au 31 mars 2011, date de la départementalisation.
Une intention mal passée auprès des enseignants qui revenaient tout juste de leur bagarre contre la rétroactivité de l’imposition de leurs primes sur 2013.
« Nous avons eu des échanges depuis jeudi avec le ministère qui a confirmé qu’aucun nouveau texte n’était paru », indique Thierry Wuilliez, co secrétaire de la FSU Mayotte. Toujours régie par la loi organique de 2010, la retraite des enseignants auraient du basculer vers le droit commun le jour de la départementalisation.
« ‘C’est une erreur, on s’est trompé!’ nous a expliqué le ministère». Un simple oubli d’appliquer aux enseignants du second degré la bonification retraite semblable aux autres outre-mer, basé sur un taux de 1/3 et non de 50% comme cela l’est actuellement à Mayotte. D’où tir rectificatif. « Avec cette mesure, les collègues perdent 8 mois sur 4 années », indique Thierry Wuillez.
Le préavis de grève étant soumis à un contact avec les ministères de la Fonction publique et de l’Education nationale, il a été levé. « Mais nous nous réunissons en AG mercredi à 16 heures au collège de Mgombani pour présenter aux collègues les propositions qui nous ont été faites ».
Le ministère de la Fonction publique s’engage en effet sur deux points : « pas de rétroactivité pour les personnes déjà parties en retraite et pour ceux qui partent d’ici le 31 décembre 2014. Les cas de ceux qui sont à Mayotte depuis 2011 seront soumis à l’arbitrage de Bercy ».
N’ayant aucun texte officiel qui modifie la loi organique, l’enseignant syndicaliste nous signale que ses collègues sont prêts à un rapport de force.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
* CGT Educ’action et Sud ont déposé un préavis du 18 au 23 juin