Réglementation de la vente de poissons par les particuliers

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La manne est tentante : certains particuliers ou professionnels revendent leur pêche à titre privé. Une activité difficile à réglementer.

Les tensions avaient été fortes au sein du PNM
Les tensions avaient été fortes au sein du PNM

L’arrêté préfectoral de décembre 2013 autorisant et réglementant la chasse sous marine hors lagon avait provoqué une forte tension chez les acteurs du Parc naturel Marin.

Les clubs de plongée avaient en effet assuré que la chasse allait perturber leur activité, tandis que les représentants de l’Etat comptaient mettre un peu d’ordre dans ce qui ressemble parfois à un pillage de la ressource, « nous voulions arrêter les ventes privées aux restaurateurs, et accueillir ceux qui les pratiquent comme professionnels », rappelle Serge Chiarovano, chef de l’unité territoriale de Mayotte.

L’arrêté ayant été abrogé le 20 mai 2014 à la suite d’un vote du groupe de travail au sein du Parc naturel Marin, «personne n’avait déposé de demande de régularisation», la zone hors lagon n’est de nouveau plus réglementée. « Nous avons mis en place un groupe de travail chargé de définir les tailles de captures, les périodes de pêche, les marquages en règle générale », indique-t-il.

Le préfet a d’ailleurs pris un nouvel arrêté rappelant l’interdiction de vente du poisson fléché par les plaisanciers dans le lagon.

Des poissons moins contrôlés que les kwassas

Le bateau de la Brigade nature à la côte
Le bateau de la Brigade nature à la côte

Mais se pose la double question des quotas et du contrôle. Jusqu’à présent, la pêche d’un plaisancier est autorisée si elle correspond à sa consommation personnelle. Une notion suffisamment floue pour autoriser tous les débordements. « Le quota est fixé à 5 kilos par jour et par navire à La Réunion ». A Mayotte, c’est le groupe de travail composé de membres du Parc Naturel marin et des Affaires maritimes qui va le définir.

Quant aux contrôles, le représentant des Affaires maritimes n’avoue qu’à demi-mot le manque de moyens d’actions, « quelques contrôles de glacières au ponton », surtout avec la défection du bateau de la Brigade nature, parti à la côte sous le cyclone Hellen, « et celui du Parc Marin n’est pas encore opérationnel ». Mais c’est une prérogative de la gendarmerie. Une gendarmerie maritime le plus souvent affectée à la chasse aux kwassas qu’aux contrôles de la chasse sous marine…

De leur côté, les Affaires Maritimes vont renforcer leur personnel, « un cadre et un agent chargés notamment du contrôle des pêches vont arriver en septembre », informe Serge Chiarovano.

Le groupe de travail qui s’est réuni le 15 avril attend maintenant un avis scientifique avant de prendre une décision sur les quotas.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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