«Lance ton business»: les candidats mahorais ont passé l’oral

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Hafoudhoit défend son projet au concours DOM Créations

La couveuse d’entreprise Oudjérébou organisait le grand oral du concours DOM Créations. Il vise à valoriser l’esprit d’entreprise et enverra un jeune entrepreneur mahorais défendre son projet à Paris.

Hafoudhoit défend son projet au concours DOM Créations
Hafoudhoit défend son projet au concours DOM Créations

Certains ne sont jamais allés à l’école. D’autres possèdent un Master 2. Les onze candidats étaient pourtant tous sur un pied d’égalité ce mardi à la CCI. Ils sont tous venus défendre leur projet lors des entretiens de l’opération «Lance ton business». Cette compétition existe depuis quatre ans dans les DOM et en Nouvelle-Calédonie et s’adresse à de jeunes entrepreneurs en lien avec une couveuse d’entreprise.

A Mayotte, ce concours DOM Création comporte deux catégories : «émergence» qui regroupe les entrepreneurs en cours d’accompagnement, et «développement» pour les entrepreneurs ayant créés leur entreprise après une année passer par la couveuse Oudjérébou.

15 minutes pour convaincre

Ce mardi, à l’image des profils, les activités qu’ils étaient venus défendre étaient pour le moins variées : vente de produits capillaires, entretien d’espaces verts, coach bien-être, vente et réparation de produits électroniques, production audiovisuelle… Ils avaient 15 minutes pour convaincre de leur énergie et des potentiels de leur entreprise pour eux-mêmes et pour Mayotte.

BGE, Centre d'affaires, DAESA, Cité des métiers, GEMTIC, les membres du jury ont vu défiler les 11 candidats
BGE, Centre d’affaires, DAESA, Cité des métiers, GEMTIC, les membres du jury ont vu défiler les 11 candidats

Hafoudhoit défendait son entreprise de télé-secrétariat. Elle propose aux sociétés de sous-traiter leurs démarches administratives du quotidien, des plannings aux déclarations d’embauche. Dans son portefeuille clients, elle a déjà quatre entreprises et elle envisage un recrutement d’une ou deux personnes à moyen terme pour avancer.

Anne-Julie présentait, elle, son école de musique. Constituée en SARL, elle propose des cours de piano, guitare, saxo, solfège ou éveil musical à près de 150 élèves, en plus d’interventions en milieu scolaire. Son objectif : toucher de plus en plus de jeunes Mahorais pour que la pratique musicale progresse à Mayotte. Elle a récemment proposé un conte musical dans les locaux de son école de Combani, une façon de faire découvrir les instruments et peut-être de donner des envies.

20 entreprises dans la couveuse

La grille d'évaluation: parcours, profil et impact pour Mayotte
La grille d’évaluation: parcours, profil et impact pour Mayotte

Quinze porteurs de projets ont rejoint la couveuse de Mayotte cette année et cinq supplémentaires sont attendus dans les mois qui viennent. Pendant un an, ils installent leur société puis décident s’ils poursuivent seuls leur activité ou si la culture de chef d’entreprise ne correspond pas à leur personnalité.

«A Mayotte, on pourrait accueillir une trentaine de jeunes entreprises chaque année mais, à l’heure actuelle, au-delà de 20, on ne peut pas suivre en terme d’accompagnement», explique Nassem Zidini, le responsable de la couveuse. A côté de la DIECCTE, de la politique de ville ou du ministère des Outre-mer, un appui du Conseil général serait le bienvenu.

Le jury composé de représentants du GEMTIC, du centre d’affaires de Mayotte, de la BGE et du centre DAESA était présidé par Bacar Achiraf, le président de la Cité des métiers. Il a déjà désigné les lauréats mais il faudra attendre le mois de septembre pour qu’ils soient connus. Les gagnants locaux de la catégorie «développement» seront invités à Paris pour participer à la finale nationale. Là encore, la couveuse promet de bien préparer celui ou celle qui défendra les couleurs de Mayotte.
RR
Le Journal de Mayotte

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