Rude coup pour la Marine nationale : un de ses principaux patrouilleurs dans la zone océan Indien vient de subir une grosse avarie liée à un incendie.
La frégate de surveillance de la zone océan Indien a souffert d’un incendie dans la nuit du 29 au 30 septembre, nous apprend le site Mer-et-marine.com. Il se serait déclaré sous le PC propulsion alors que le navire croisait au nord de l’île Maurice. Aucun des membres d’équipage ne serait blessé, mais la frégate est fortement endommagée.
La frégate Floréal, son « sistership » (bâtiment jumeau), est venue à son secours, avant que le Bougainville, le remorqueur portuaire de la société Boluda, ne le prenne en remorque jusqu’au Port des Galets à La Réunion.
La frégate Nivôse escale de temps en temps à Mayotte où elle était venue l’année dernière en novembre, pour une pause entre une mission de surveillance dans le Canal du Mozambique et ses patrouilles autour des Iles éparses.
Des bâtiments vieillissants
Elle est en effet affectée à la lutte contre la piraterie, pour laquelle elle avait été amenée à tirer sur des pirates somaliens lorsque le bâtiment était engagé dans l’opération Atalante, et la surveillance maritime de la Zone Economique Exclusive et du Canal du Mozambique, sans parler sa mission de veiller au respect de la souveraineté française autour des archipels de Kerguelen, de Crozet et de Saint-Paul et Amsterdam.
L’équipage du Nivôse, qui comprend deux Mahorais, arraisonne des trafics en tout genre, notamment de concombres de mer, très prisés des asiatiques.
Nous avions pu visiter le bâtiment, et découvrir les radars infrarouges du Centre opérationnel et l’hélicoptère Panther, guidée par le commissaire de bord Olivier Roitel. Des bâtiments reflets d’une « flotte vieillissante », ainsi que le fait remarquer Mer et Marine qui souligne « une utilisation intensive dans des conditions extrêmes, entre les zones très chaudes du nord de l’océan Indien et les étendues froides et tempétueuses de l’océan austral ».
On ne connaît pas encore le temps d’immobilisation de la frégate Nivôse.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte