Les organisateurs étaient sur le pied de guerre pour faire partir à peu prés dans les temps la première étape de cette course qui se veut fédératrice à plus d’un titre.
Cela fait trois ans que le Tour de l’île ne s’était pas couru, « des problèmes techniques et financiers », nous glisse Mansoibou Chabouhame, trésorier de la Ligue de cyclisme. Depuis que celle-ci est affiliée à la fédération Française, elle a décidé d’organiser, comme tous les comités régionaux ultramarins, un tour du territoire.
La course a un double objectif : désenclaver l’île en attirant des coureurs régionaux comme c’est le cas avec l’arrivée des équipes comoriennes, et inciter les jeunes à rejoindre les clubs pour une pratique encadrée du cyclisme. « Nous avons pu la relancer grâce à des sponsors comme le Conseil général, les communes traversées, ETPC, Mayotte roues et Total ».
Un tour de l’île c’est beaucoup dire ! La course se déroule sur trois jours, et essentiellement au nord de Mayotte : « lors de la préparation de notre calendrier, le réseau routier était totalement dégradé, seules les routes nationales RN1 de Mtsamboro à Mamoudzou et RN2 jusqu’à Dembéni étaient dans un état acceptable », indique la ligue.
Jusqu’à dimanche en Petite Terre
Le départ était donné ce vendredi 24 octobre à 16 heures à Dzoumogné pour un contre la montre jusqu’à Kawéni devant la DEAL, « 7 équipes se sont inscrites, composées au minimum de trois coureurs car seul le temps du troisième est comptabilisé », indique Mansoibou Chabouhame. La foule s’était massée dans le virage à Dzoumogné pour encourager les coureurs.
Demain samedi, ce sont 60km qui attendent les 43 coureurs pour un départ Pointe Mahabou vers le rond point SFR, puis rond point Méga en passant par HD, retour rond point SFR puis montée Sogea pour une descente vers le rond point de Cavani et retour par la rocade. Enfin, dimanche, c’est à Petite terre que se dirigera la caravane du Tour de Mayotte, pour un contre la montre à Pamandzi et un circuit à Labattoir en après-midi.
Le départ était donné toutes les deux minutes à Dzoumogné sous un soleil de plomb, encadré sur le parcours par une équipe de signaleurs, une voiture ouvreuse et une voiture balai. La Croix rouge couvre l’ensemble des étapes pour d’éventuelles interventions et connexion avec les services de secours.
Plusieurs enfants avaient sorti leurs bicyclettes pour rivaliser dans leur imaginaire avec les coureurs du week-end…
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte