L’auto école Fast line se dote d’un simulateur de conduite nouvelle génération

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Un simulateur pour les tous premiers pas en conduite ou pour tester des conditions inconnues, c’est ce que propose l’autoécole Fast Line de Mamoudzou. Un outil d’avant garde sur la région.

Les associés de Fast Line. Carla Baltus, la deuxième en partant de la gauche, et son frère Laury  Baltus à droite
Les associés de Fast Line. Carla Baltus, la deuxième en partant de la gauche, et son frère Laury Baltus à droite

La mise en scène est impressionnante : le paysage s’affiche sur trois écrans plats, prairies, éoliennes pour la campagne, buildings et feux rouges en ville, et au centre, la route. Le conducteur est assis sur un siège reproduisant à l’identique le cockpit d’une voiture.

C’est le simulateur de conduite Delveter dont vient de se doter l’auto-école Fast line, « le seul à Mayotte, et sans aucun équivalent dans cette version avec ceux de La Réunion », nous apprend Carla Baltus. A la tête de son entreprise éponyme de transports urbains, la jeune femme est aussi co-actionnaire de l’auto-école, avec trois autres associés dont son frère Laury Baltus.

Tous les permis, du véhicule léger au poids lourd, sont proposés et les candidats pourront demander ou non leur passage sur simulateur, « il n’y aura pas de surcoût ».

Les prix pour les conducteurs qui ont déjà leur permis et qui voudraient se perfectionner, « une dame qui vit à Mayotte depuis plusieurs années va rentrer définitivement en métropole et a demandé à passer sur simulateur », ne nous ont pas été communiqué.

Des trous sur la chaussée

Simulation d'un accident
Simulation d’un accident

Il est possible de choisir son véhicule, l’état de la route, « sans être aussi réaliste qu’à Mayotte avec des trous dans la chaussée », nuance le formateur, la boite de vitesse, la météo… Il est surtout possible d’apprendre à rouler sur autoroute, précieux à Mayotte !!

Au démarrage, le son rend réaliste la mise en situation, et l’intervenant extérieur peut faire surgir à tout moment des obstacles, tel cet accident de la route au milieu de l’autoroute, avec une voiture lancée à 124 km/h… Un choc inévitable, que le bloc conduite retranscrit en une forte secousse, « vous avez mis 1,67 seconde à réagir, entre la perception de l’accident et la décision de freiner ». La voiture a parcouru pendant ce temps 57m auxquels il faut ajouter les 36m nécessaires au freinage…

L’endroit où est posé le regard lors de la conduite est décisif, « si vous regardez le compteur ou le rétroviseur, vous ne pouvez rien capter alentour »

Un investissement qui aura couté 100 000 euros qui ont été financés grâce au FMDESC (Fonds mahorais de développement économique et social).

Les panoramas ne sont pas mahorais, « mais les réactions ici ou en métropole au volant sont les mêmes, seuls les causes peuvent être différentes ». Et oui, il n’y a pas encore de logiciel reproduisant les arrêts intempestifs de taxis ou les zébus nocturnes…

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

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