Il commence à faire chaud, et les orages salvateurs tardent à éclater. Une situation exceptionnelle que ne peuvent que constater les météorologues. Aucune situation d’urgence n’a été décrétée.
De mémoire de prévisionniste de Météo France, Youssouf n’avait jamais vu ça. Et pour cause, « de mai à septembre, la saison fut la deuxième plus sèche depuis 1954 », rappelle Hervé Gasc, responsable de l’antenne locale de Météo France. La journée la plus arrosée fut celle du 25 août où les pluies diluviennes accueillirent le président Hollande…
Les paysages sont marqués par cette sécheresse qui, depuis, continue de toucher l’île : « nous n’avons pas eu la pluie des mangues qui tombe habituellement vers la fin du mois d’octobre ». Ces spécialistes de la pluie et du beau temps comptent sur un flux de Nord est à Est d’ici la fin du mois de novembre, « le vent dominant en inter saison », mais le doute s’installe, « les précipitations se font de plus en plus rares », la situation commence à inquiéter.
Une convergence venue du sud devrait permettre d’avoir quelques gouttes samedi matin, « mais nous ne voyons pas encore arriver le flux de mousson par le nord ».
Un déficit de 75% de pluie par rapport à la normale
S’est greffé sur ce constat un mois d’octobre très peu pluvieux, « un des plus sec depuis l’ouverture de la Station, sur l’ensemble du département il manque 75% de pluie par rapport à la normale ». Le sud du département étant lui en grande sècheresse avec une absence de pluie à Poroani.
Pour autant, aucune situation de pénurie n’est encore évoquée, et la Cellule de crise n’a pas été activée comme ce fut le cas en 2010-2011 où des arrêtés de restrictions d’eau avaient été pris.
En dehors d’une nouvelle visite présidentielle, peu de recours sur le temps à venir donc… il n’y a plus qu’à regarder le ciel.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte