S’il ne nie pas qu’il y a urgence, le secrétaire départemental du syndicat du premier degré SNUipp, Rivomalala Rakotondravelo, appelle les maires à anticiper.
Il y a eu des avertissements : en juillet 2012, « le rapport du sénateur SUEUR indiquait qu’il manquait à Mayotte au minimum 600 salles de classe », rappelle Rivo, un besoin qu’il estime encore inférieur à la réalité au regard de la croissance démographique et migratoire depuis.
Puis, il y eut la mission des inspecteurs généraux en 2013 qui recommandait l’élaboration d’un plan d’urgence de construction sur la période 2014-2020, avec « l’installation d’une commission de pilotage de la programmation ».
Aucun effet palpable, constate le syndicaliste, « mise à part la dissolution du SMIAM. Le Préfet de Mayotte s’agite actuellement pour convaincre les élus locaux sur les types de construction, notamment les « modulaires » », pour lesquels l’ensemble des maires a été consulté.
« A court d’inspiration et discrédités par leurs précédentes hésitations, (ils) semblent y être favorables », critique-t-il, leur reprochant de ne pas s’interroger sur les coûts d’entretien ou de ne pas constater l’état actuel de certains modulaires, « le lycée de Chirongui qui existe depuis plus de 5 ans ainsi que les écoles élémentaires de Tsoundzou 1 et de Kaweni 3 stade ».
Il reprend la réflexion qu’avait émis le 1er adjoint au maire de Mamoudzou, Bacar Ali Boto, sur une projection à moyen terme de ces constructions scolaires qu’il va falloir anticiper, et encourage les élus à interpeller le préfet sur ce sujet, prérogative des communes.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte