Des tenues aux véhicules flambant neufs, le SDIS a tout d’un grand grâce à un investissement du Conseil général. Ils étaient de sortie ce mercredi matin à la Caserne centrale.
Le Service d’Incendie et de Secours est devenu départemental depuis le 1er juillet dernier. Ce n’est cependant pas cette transition qui vaut au SDIS de présenter aujourd’hui le matériel nouvellement acquis, puisqu’il l’a été sur le budget 2013-2014. Mais la réunion du bureau de son Conseil d’administration en était le prétexte.
C’est donc en tant que membre du bureau que le président du Conseil général Daniel Zaïdani était présent avec ses trois vice-présidents, dont Said Omar Oili, pour la présentation des équipements fraichement arrivés, « nous avons dégagé 1,8 million d’euros pour cela ».
Les tenues spécifiques, « 2 000 euros pièce et faites pour résister aux flammes. Elles remplacent les vestes en cuir qui étaient utilisées jusqu’à présent mais qui, une fois mouillées, se changeaient en cocote minute pour celui qui la portait », expliquait le lieutenant-colonel Bertrand Cassou. Les 224 Sapeurs Pompiers professionnels, et les 394 volontaires en seront donc équipés.
Le plan nombreuses victimes opérationnel à Mayotte
La caserne de Mamoudzou est également pourvue d’un Poste médical avancé, mobilisable en cas de catastrophe qui saturerait les services du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM) : « nous pouvons accueillir 25 victimes en simultanée, avec tentes et groupe électrogène embarqués ». Le véhicule répond au Plan Nombreuses victimes, l’ex Plan rouge de secours, « désormais opérationnel à Mayotte ».
Les ambulances qui représentent 80% de l’activité du SDIS ont également étoffé leur parc, puisque 4 ont été commandées, « nous en avons 12, il faut monter à 16 véhicules ». Les précédents étaient le produit de dons en provenance de métropole, mais ils étaient souvent vétustes.
Deux véhicules de commandement ont également été achetés à Mayotte et réaménagés en fonction des besoins afin d’assurer une coordination des secours sur les deux parties nord et sud de l’île de part et d’autre d’une ligne Tsingoni-Iloni. Ce PC mobile a déjà été activé sur les feux de brousse à Chirongui cette année.
L’état des routes, un frein
Enfin, l’achat de trois camions citerne est programmé, pour la somme de 285 000 euros chacun, et pour lesquels il faut patienter un an et demi entre la commande et la livraison. « Il faut préciser que nous en avions reçu un, mais qu’il a fini écrasé sous un container à Longoni ! », glissait le lieutenant colonel Cassou.
Des équipements qui devenaient indispensables, « le Service assure 13 000 interventions chaque année », précisait Daniel Zaïdani.
Parallèlement, la profession se modernise et se forme avec l’intégration de 19 agents reçus au concours cette année, et de 24 autres en prévision.
Mais si les besoins sont encore nombreux selon le colonel, l’existant peut encore être amélioré avec un travail sur l’état des routes, indispensable lors d’une urgence, « de plus il induit deux fois plus d’entretien sur les véhicules », et l’accessibilité à certains endroits, « avec un habitat mal desservi ».
La départementalisation du service implique la participation obligatoire des communes aux investissements futurs qui devront participer aux investissements en 2015.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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