Noyade d’une fillette à la piscine: 50.000€ d’amende pour la société Koropa

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Le tribunal a rendu son jugement dans l’affaire de la noyade d’une fillette à la piscine Koropa, il y a 5 ans. La société et son gérant sont condamnés à de lourdes amendes. Le maître-nageur est relaxé.

Salle audience aucun prévenuLa SARL Koropa qui exploite la piscine du même nom au nord de Mamoudzou a été condamnée à 50.000 euros d’amende après la noyade d’une fillette de 11 ans, le 30 mai 2009, dans le grand bassin. Le gérant de la société, Frédéric Ramade, devra lui s’acquitter d’une amende de 15.000 euros. Ils ont donc été reconnus coupables d’homicide involontaire suite à différents manquements.

Dans son délibéré, le tribunal a constaté que la piscine ne respectait pas, à l’époque, la législation qui prévoit un affichage strict des changements de profondeur des bassins. Le fond de la piscine passait brutalement de 0,87m à 1,9m sans que les baigneurs en soient avisés.
Le tribunal a également considéré que l’organisation des secours était non-adaptée ce qui avait contribué à la noyade de l’enfant.
En plus de ces deux amendes, cette décision de justice devra être affichée à l’entrée de l’établissement un mois après le jugement définitif.

Le maître-nageur relaxé

Quant aux dommages et intérêts, une audience civile se tiendra au début du mois de février pour définir le montant des sommes que percevra la famille de la jeune fille décédée.

Concernant la société et le gérant, le tribunal est allé bien au-delà des réquisitions. La procureure Maugendre avait en effet requis une amende de 20.000 euros à l’encontre de la société et 5.000 euros pour le gérant.

En revanche, les deux autres hommes poursuivis dans cette affaire, l’autre gérant de la société Koropa ainsi que le maître-nageur qui exerçait ce jour-là, ont été relaxés.

L’audience de l’affaire s’était tenue le 19 novembre dernier. Pendant plus de 4 heures, le tribunal avait revu en détail le déroulement des événements et les manquements éventuels. La cour avait également tenté de définir les responsabilités des uns et des autres dans ce drame.

La société, par l’intermédiaire de son avocat Me Andjilani, a indiqué qu’elle va probablement faire appel de ce jugement.
RR
Le Journal de Mayotte

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