Une plainte déposée après un décès au CHM

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Une plainte a été déposée ce mercredi matin par l’avocat d’une famille après le décès d’une femme lors d’un accouchement au CHM. Une information judiciaire sera probablement ouverte rapidement.

Me Chauvin
Me Chauvin

Me Julien Chauvin a déposé une plainte ce mercredi matin auprès du procureur de la République pour homicide involontaire par négligence ou imprudence après le décès d’une femme, le 30 novembre dernier au centre hospitalier de Mamoudzou.
L’affaire révélée par FMM a été confirmée par l’Agence régionale de Santé (ARS) dans un communiqué diffusé dans la matinée.

Le 30 novembre, une femme se présente à l’hôpital de Dzoumogné pour accoucher de son 6e enfant. Il s’agir d’un gros bébé de plus de 4kg pour lequel une anomalie du rythme cardiaque est décelée. Décision est alors prise de transférer la femme à Mamoudzou pour une césarienne. Selon les éléments indiqués par l’avocat, une artère utérine aurait été sectionnée pendant l’intervention entraînant une série d’hémorragies causant probablement la mort de la femme. Le bébé, en revanche, est vivant.

L'entrée du CHMDes qualifications en question

L’ARS indique ce matin qu’elle a été informée de l’affaire par le directeur de l’hôpital très rapidement. Dans son communiqué, l’agence affirme avoir «pris des mesures pour identifier les circonstances et les causes du décès (…) Une mission d’inspection a été diligentée pour déterminer les circonstances du décès et de la prise en charge de la patiente. Ces investigations sont actuellement en cours.»

Dix jours après les faits, le dépôt de la plainte va permettre l’ouverture d’une information judiciaire pour déterminer l’enchaînement des faits qui ont conduit à ce tragique dénouement. Mais dix jours après les faits, la mère décédée a été enterrée et une autopsie ne pourra donc pas être pratiquée ce qui ne va pas faciliter l’enquête.

Au-delà des causes du décès, ce sont les qualifications de la personne qui a été amenée à intervenir qui pourrait focaliser l’attention des enquêteurs. Selon les premiers éléments du dossier, il semblerait que la personne n’était pas qualifiée pour pratiquer seule une telle intervention. Cette personne pourrait avoir présenté de faux diplômes trompant ainsi le CHM. Ces informations devront être confirmées par le travail d’enquête.
RR
Le Journal de Mayotte

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