Lutte contre la corruption: Mayotte ciblée dans un classement à actualiser

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Mayotte est en tête des îles françaises les plus corrompues dans un classement rendu critiquable par le déficit de données publiques en France. L’organisation Transparency appelle à la participation de tous.

CG archi réducAprés son enquête mondiale sur la corruption dont nous nous faisions l’écho, Transparency International dresse une carte de chacun des pays. La difficulté est qu’ « il n’existe pas aujourd’hui en France de base de données publique recensant les condamnations pour corruption ou autres atteintes à la probité », déplore l’organisation qui avoue qu’il est « très difficile d’avoir une vision précise des formes que prend la corruption, des catégories de personnes et des régions les plus touchées ou encore des sanctions prononcées ».

Elle va donc mettre en place des outils pour impliquer les Français qui pourront dénoncer les faits de corruption dont ils auraient connaissance auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

Le Conseil général en 2008Corruption Mayotte Réunion

Transparency ne peut donc proposer pour notre pays qu’une carte des 258 condamnations prononcées par la justice française dans des affaires de corruption ou d’atteintes à la probité.

La région Ile-de-France avec 86 cas arrive en tête du classement des plus corrompues, suivie par Provence côtes d’Azur. Les régions les plus intègres sont la Franche-Comté, la Bourgogne, la Guadeloupe, le Limousin, ou la Nouvelle-Calédonie qui ne connaissent pas plus d’un cas de corruption.

A Mayotte, les cas de malversation sont peu nombreux, mais rapportés au PIB, c’est à dire à la production du territoire, ils la place avec la Corse en tête du classement par île.

Un classement discutable puisqu’il s’agit souvent, quelque soit le territoire, de faits très anciens. Ainsi, c’est la condamnation en octobre 2011 de Said Omar Oili qui concerne notre île pour prise illégale d’intérêts lorsqu’il était en 2008 président du Conseil général, portant sur des subventions accordées par le département au journal « Mawana », dont son épouse était actionnaire majoritaire.

Un classement qui mériterait d’être actualisé, d’autres affaires ayant depuis défrayé la chronique judiciaire, en particulier chez les élus communaux.

A.P-L.
Le Journal de Mayotte

 

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