Madagascar vote l’abolition de la peine de mort

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"Si c'était à refaire beaucoup le referaient", conclut l'enquête

La Grande Île abolit la peine de mort et la remplace par… des peines de travaux forcés. Madagascar devient ainsi le 102e pays a décider d’une telle abolition.

Le Commissariat de Nosy Be
Le Commissariat de Nosy Be

Elle n’est plus appliquée depuis plus de 50 ans dans la Grande Île. Le Parlement de Madagascar a voté un projet de loi pour abolir formellement la peine de mort. La loi sur l’abolition de la peine capitale a été adoptée à l’unanimité par les 82 députés présents lors du vote ce mercredi à l’Assemblée nationale à Antananarivo. Cette loi attend désormais d’être promulguée par le président de la République Hery Rajaonarimampianina.

L’article premier du texte indique que « la peine de mort est abolie » et que « nul ne peut être exécuté ». Ainsi, les peines de mort prévues dans les textes en vigueur à Madagascar devraient être remplacées par les travaux forcés à perpétuité.

La peine de mort n’est plus appliquée sur l’île depuis 1958. Les condamnés à mort ont vu leur peine se transformer en réclusion criminelle à perpétuité.

Une «étape historique»

Madagascar s’est engagé sur la voie de l’abolition de la peine capitale depuis la signature en septembre 2012, par Andry Rajoelina, le président de transition de l’époque, du protocole se rapportant au «Pacte International relatif aux droits civils et politiques», un texte de l’ONU visant à abolir la peine de mort.

L’Union européenne a salué une «étape historique» après le vote des députés malgaches. C’est «le résultat d’une action intense de plaidoyer menée conjointement par la société civile malgache et internationale», a indiqué la représentation de l’Union européenne à Madagascar dans un communiqué.

Selon le décompte réalisé par plusieurs ONG, Madagascar est ainsi devenu le 102e pays à avoir supprimé la peine de mort pour tous les crimes. Sept autres l’ont abolie seulement pour les crimes de droit commun. Enfin, 54 pays n’ont pas eu recours à la peine capitale depuis au moins dix ans même si elle reste en vigueur.
RR
Le Journal de Mayotte
Avec le JIR.

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