L’art culinaire de Mayotte à l’honneur

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Pour la 1re édition des trophées de l’académie de l’art culinaire du monde créole, Andjizi Daroueche va tenter de séduire avec ses plats traditionnels Mahorais revisités façon grand Chef. Avec peut-être une récompense à la clé.

Andjizi Daroueche lors de son émission de télévision (Crédits image: Mayotte 1ère)
Andjizi Daroueche lors de son émission de télévision (Crédits image: Mayotte 1ère)

Les téléspectateurs de Mayotte 1ère le connaissent bien. Depuis 3 saisons, Andjizi Daroueche est aux manettes de l’émission culinaire de la chaîne. Ce samedi soir, la star de la cuisine mahoraise ne sera pas en concurrence pour l’audience mais pour un prix. Il fera partie des figures mahoraises qui défendront les saveurs de chez nous à Paris, pour les 1ers trophées de l’académie de l’art culinaire du monde créole.

Au-delà du «monde créole», la manifestation veut valoriser les saveurs ultramarines comme en témoigne la présence attendue de la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin ou encore de Jean-Claude Cadenet, le directeur de LADOM.

Andjizi Daroueche est un chef de 42 ans qui fourmille d’idées pour faire avancer Mayotte et sa cuisine. Après avoir monté de nombreux projets, 2015 devrait être l’année de leurs concrétisations. «Je vais faire de la restauration rapide avec des plats gastronomiques», dit le chef qui ne voit aucun problème dans cette association qui pourrait surprendre. «La gastronomie, ça veut dire faire de la recherche, créer des saveurs à partir de produits locaux de très bonne qualité. C’est ce que j’essaie de faire depuis longtemps. Alors, d’habitude, on propose ces plats gastronomiques dans des tables ‘honorifiques’, moi je choisis de les rendre accessible à tous !»

La télé comme cadre de travail

Andjizi Daroueche est particulièrement fier de la quantité de plat et de sauces qu'il a élaboré. Ici, un "émincé de boeuf au riz perdu" pour l'émission de Mayotte 1ère
Andjizi Daroueche est particulièrement fier de la quantité de plats et de sauces qu’il a élaborés. Ici, un « émincé de boeuf au riz perdu » pour l’émission de Mayotte 1ère

Andjizi aime rappeler qu’il a fait l’école hôtelière en métropole et qu’il a travaillé avec des chefs étoilés. De retour à Mayotte, il avait participé à l’arrivée du groupe de restauration industrielle Sodexo puis à la création de Pamina dont il était le chef de production avant de se lancer dans de nouvelles aventures. «Il y a deux ans et demi, j’ai décidé de prendre des risques, de monter quelque chose par moi-même.»

Après un temps de maturation voici donc venu le moment de la réalisation. Car en 2015, il devrait aussi ouvrir un restaurant dans lequel on pourra déguster les plats qu’il présente à la télévision. «Cette émission est très précieuse pour moi car elle m’a permis d’accumuler plein de recettes. Pendant les deux premières saisons, j’ai présenté des plats traditionnels de Mayotte. Et maintenant, je prends du plaisir à revisiter ces recettes pour travailler sur les saveurs.»

Un patrimoine culinaire bientôt en librairie

Cette aventure télévisuelle est un succès. Non seulement Andjizi va signer pour une 4e saison mais il travaille à l’élaboration d’un livre qui rassemblera ses meilleurs propositions.
Alors que Mayotte s’invente de fausses traditions culinaires aux conséquences pas toujours profitables pour la santé comme les mabawas, Andjizi nous démontre chaque jour que notre département regorge de recettes et d’idées et possède un patrimoine gustatif qui mérite d’être défendu. Ce qu’il fait déjà brillamment.
RR
remi@lejournaldemayotte.com

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