Moroni accueille ce dimanche un marathon international et une course de 10km sur route qui rassemble des athlètes de l’ensemble de l’archipel des Comores. C’est Sébastien Auger qui défend les couleurs de Mayotte, pour tourner la page d’une année noire.
«2014 a été une année terrible… Vivement 2015 !» Sébastien Auger a déjà changé d’année dans sa tête. Ce dimanche, il participe aux 10km de Moroni pour passer à autre chose après une saison marquée par de nombreuses blessures. Dans notre région, il ne peut faire valoir que deux courses en 2014, le Trail des makis à Mayotte et le semi-marathon de Diego Suarez en septembre. «J’ai participé à des courses de trail en métropole mais je n’étais pas spécialement bien. Je revenais d’une entorse et je courrais avec des appréhensions de blessure», explique Sébastien Auger.
Cette année restera celle d’un tournant pour l’athlète qui pourrait bien avoir couru ses derniers trails. «Sur la Mascareigne (10km organisé durant la diagonale des fous à La Réunion), je me suis dit que les résultats et les sensations seraient déterminants pour savoir si je continuais le trail.» Une nouvelle blessure aura apporté la réponse.
Les liens du 10km de Moroni avec Mayotte
C’est donc sur les compétitions sur piste et sur route que l’on va retrouver Auger comme ce dimanche à Moroni. La course en est à 6e édition et est associée à un marathon inscrit au calendrier international. Le thème de l’épreuve est cette année « la cohésion nationale». L’idée, au-delà de la politique, est que les 4 îles de l’archipel soient représentées pour cette compétition. L’invitation étant lancé, la question était posée : qui pour représenter Mayotte ? Beaucoup des excellents athlètes de notre territoire ont la nationalité comorienne. Le Mahorais qui a été choisi est donc un Mzungu, Sébastien Auger, licencié au RCM.
Ce choix permettait la continuation d’un échange de bons procédés. Le Racing club Mamoudzou (RCM) ayant invité des Comoriens lors des 10km de Mamoudzou, la fédération comorienne d’athlétisme renvoyait ainsi l’ascenseur avec l’appui de l’ambassade de France. Et entre Mayotte et cette course, c’est déjà une longue histoire. Pour sa première édition, le RCM y avait engagé une vingtaine d’athlètes.
Pour Sébastien Auger, c’est donc la possibilité de tourner la page après une année noire. De belles courses pourraient s’annoncer l’an prochain.
RR
Le journal de Mayotte