Christopher François, un jeune homme condamné à 5 ans de prison pour sa participation aux casses du « gang à la meuleuse », s’est évadé dans la nuit de vendredi à samedi de la prison du Port où il purgeait sa peine. Il aurait été aidé par un complice. Il est, depuis, activement recherché.
Le détenu, âgé de 22 ans, savait ce qu’il faisait. Il savait où aller et il savait qu’un complice avait bien travaillé pour lui. Tout avait été réglé, « certainement grâce à un GSM introduit dans la prison comme ça arrive souvent », explique une source proche de l’enquête à nos confrères du Journal de l’Ile de La Réunion.
Incarcéré dans le quartier haut aussi appelé « quartier à responsabilité », Christopher François bénéficiait de conditions de détention aménagées. Les détenus occupent de petits bungalows dans cette zone. « Ce sont des détenus en qui on a confiance », confirme une source interne.
Le jeune homme a d’abord scié les barreaux donnant dans sa salle de bain. Après être sorti de sa cellule, selon les constatations réalisées sur place, il a ensuite rampé jusqu’au grillage de clôture. Un complice lui avait préparé le terrain au coupe-boulon en découpant les mailles de ce grillage. Christopher François s’est ensuite fait la belle en escaladant le mur d’enceinte du domaine pénitentiaire du côté des locaux syndicaux. Il s’est depuis évanoui dans la nature.
Libérable en 2018
Il semblerait que les caméras de vidéo-surveillance du domaine pénitentiaire n’aient pas fonctionné. Elles sont programmées pour se déclencher au moment où les barrières s’ouvrent. Mais cette fois-ci, les barrières n’ont pas été déclenchées.
Après cette évasion, les syndicats pénitentiaires dénoncent le manque de moyens qui entrainerait également beaucoup d’intrusions, en particulier de petits objets comme des téléphones portables ou de zamal (bangué) à l’intérieur de la prison.
L’homme faisait partie d’un gang qui s’en était pris à plusieurs établissements comme des restaurants dont ils attaquaient le coffre-fort avec du matériel électrique. Il était libérable en 2018.
Le JDM
avec Nicolas Goisnard, Le JIR