A force d’en parler, ça finit par entrer ! C’est un peu le fil qui sous-tend le communiqué du Comité départemental du Tourisme où le lagon a fait le buzz au Salon de la plongée à Paris. Avec un bémol cependant : le manque d’hébergement.
Le week-end ne se prêtait pourtant pas aux rêveries vers des destinations lointaines… Le 17ème Salon de la Plongée sous-marine qui se tenait du 10 au 12 janvier Porte de Versailles, a en effet été perturbé par les attentats qui ont touché la capitale : l’événements survenus vendredi n’ayant pas permis aux visiteurs d’accéder au Salon, il a ouvert exceptionnellement ses portes au public le lundi de 10h à 15h au lieu d’être uniquement réservé aux VIP. La grande manifestation de dimanche aura également privé le Salon d’une partie de ses adeptes.
Du côté de Mayotte, 6 clubs de plongée, Nyamba Club, Hippocampe Plongée, Happy Divers, Abalone plongée, Maji Club, Lagon Maoré, d’un hébergeur, le Jardin Maoré, s’étaient déplacés avec le Comité Départemental du Tourisme (CDTM).
« Mayotte n’est plus une destination inconnue, mais l’une des destinations qu’il faut avoir fait en matière de plongée », indique Michel Ahamed, directeur du CDTM, « A noter également un intérêt certain des touristes ayant déjà plongé dans notre lagon et qui souhaitent y retourner, preuve de la qualité et du succès du produit plongée Mayotte ».
Hébergement : la folie des grandeurs
Chaque club de plongée a accueilli en moyenne plus de 60 visiteurs par jour. Et 60% des contacts se sont montrés très intéressés par la destination dont 25% qui sont quasiment surs de venir à Mayotte, 15% qui sont dans la réflexion pour un voyage prochain sur l’île, 20% qui sont des demandeurs de voyage en groupe compris entre 10 et 50 personnes et les 40 % restant estiment que la destination ne leur est pas accessible financièrement.
Un public qui aura donc réagi sur le prix du billet d’avion « et le budget général du séjour » et l’hébergement en groupe « qui reste une problématique handicapante pour notre destination », tout en se renseignant sur les combinaisons de produits que peuvent proposer les clubs de plongée et la meilleure période de voyage sur l’île.
« Le succès de notre participation, nous motive à être présents lors de la prochaine édition du Salon de la plongée et aussi dans la recherche de solutions relatives à l’hébergement de groupes pour augmenter les retombées », conclut Michel Ahamed.
Les hôtels quatre ou cinq étoiles sont sans arrêt annoncés notamment dans le cadre du PADD (Plan d’aménagement et de développement durable), mais toujours reportés, alors que l’île, et sa clientèle de plongeur se prête davantage à des logements de type bungalow ou case robinson. L’existant n’ayant pas été rénové, le parc d’hébergement vieillissant attend ses investissements.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
