Couturier, bijoutier ou façadier se partageaient la place de la République dans le cadre du Marché du microcrédit ce vendredi à Mamoudzou. Tous ont vu à un moment donné leur activité boostée par ces crédits, de petites sommes, accordées aux « petits » qui veulent se mettre à leur compte et qui n’avaient pas accès aux prêts bancaires.
Les crédits sont en moyenne de 6 000 euros et ne peuvent excéder 10 000 euros, « peut-être 12 000 en 2015 », indique Jérôme Trinelle, Délégué Territorial de l’Adie Mayotte.
La semaine du micro crédit qui s’est achevée vendredi dernier par un grand marché sur la place de la République, consacrait un large pan de communication à ce système de financement. Elle a d’ailleurs permis à l’Adie de nouer plus de 500 contacts intéressés par cette forme de prêt.
Des crédits de court terme, au taux de 6,48%, plus élevé que ceux des prêts classiques, l’Adie se refinançant auprès des banques. Ce système fonctionne bien à Mayotte où le taux de remboursement est de 99,2 %.
Certains attendent du micro crédit qu’il booste le développement de ces micro entreprises, et qu’elle améliore considérablement le niveau de vie de leur dirigeant. Ce n’est pas souvent la vision locale, où le nirvana ne revêt pas forcément le visage d’un Bill Gates en devenir.
Un secteur du BTP trop fermé
La plupart des entrepreneurs avaient en tout cas le sourire ce vendredi. Pas tous, car là encore, il faut savoir investir dans un secteur porteur.
Bien cibler son activité, un des objectifs d’ailleurs de la journée de formation proposée par l’Adie et de son partenariat avec la BGE : « un conseil qui m’a permis d’avoir une vision de ce que je voulais faire et de décider de poursuivre », explique Abdou Mohamed en levant son nez de sa machine à coudre. Entouré de tissus, il a lui aussi économisé pour quitter son statut de salarié dans une petite entreprise de couture, et, boosté par les 5 000 euros prêtés par l’Adie qu’il doit rembourser sur 24 mois, s’est installé à son compte à Majicavo, puis Mamoudzou où il vend depuis son atelier, rue Barakani*.
C’est plus difficile pour Madi Abdou, dit « Laurent » : « j’ai acheté une machine de projection d’enduit il y a 2 ans pour proposer du crépi intérieur ou extérieur mais pour décrocher des marchés, il faut faire de la politique à Mayotte. Et si par malheur, une autre tendance prend le pouvoir, c’est fini ! Ce n’est pas bon pour les entrepreneurs ». Il déplore la tendance des marchés orientée encore vers les « gros », « alors qu’en métropole, les gens ont confiance dans les petits entrepreneurs ».
La métropole reste privilégiée
Avec ce soleil, on est tout sourire chez le glacier Durari : Zammou qui tient le stand explique que l’activité a commencé il y a deux semaines : « nous venons d’acheter le camion grâce à un prêt Adie, pour parcourir l’île et proposer des glaces italiennes à 1 euro et 2 euros le cornet traditionnel, des milkshakes et des desserts ». Le calendrier est en cours d’élaboration.
C’est par un stand fleuri que le visiteur quitte le marché et la pépinière de Saïd Anthoumani. Vous lui avez peut-être acheté des plantes sans le savoir puisque c’est lui qui achalande Jumbo score. « Le microcrédit m’a permis d’acheter mes semences que je fais venir de métropole ». Long voyage pour des pervenches de Madagascar, notre voisine… Mais Saïd Anthoumani explique que les producteurs n’y travaillent pas assez les variétés. Pour pouvoir vendre à l’année, il utilise des serres lors de la saison des pluies.
En 2014, ce sont ainsi prés de 6 millions d’euros que l’Adie a injecté sous forme de prêt dans l’économie mahoraise, soit 23 millions d’euros depuis son arrivée à Mayotte en 1996.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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