Initiative en 2014 du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, qui visait la transparence, l’utilisation des fonds alloués aux 577 députés au titre de la réserve parlementaire a été publiée.
Les députés reçoivent 130 000 euros environ chacun au titre de cette réserve parlementaire, ensemble de subventions d’État votées et modifiées en lois de finances initiales ou rectificatives, et destinées à soutenir des investissements de proximité décidés par des collectivités locales, et des activités menées par des associations.
Certaines utilisations semblent pittoresques, comme les 7 000 euros du député du Maine et Loire, Gilles Bourdouleix pour la Fête des cucurbitacées, ou les 2 000 euros pour l’association d’imitation du chant des oiseaux pour Bernard Deflesselles dans les Bouches-du-Rhône, et même la Confrérie du brie de Montereau, cher à Yves Jégo en Seine-et-Marne.
Mayotte n’ayant pas de spécialité fromagère, et ayant décidé de laisser les oiseaux seuls libres de s’exprimer, les dépenses sont beaucoup moins originales pour nos deux députés locaux.
Aide aux réparations d’Hellen
Ainsi, Ibrahim Aboubacar a utilisé 115 000 euros pour soutenir entre autres l’Association des jeunes de Kani Keli pour la promotion du foot, 5 000 euros, pour aide à la réparation des dégâts du cyclone Hellen dans l’aménagement des voies à Acoua, 62 514 euros, à l’acquisition de matériels informatiques au bénéfice des groupes scolaires de la commune de Sada dont il est originaire, 32 485 euros, mais aussi vers la Fédération des Associations Mahoraises de métropole en formation et insertion professionnelle, 10 000 euros, et la santé au féminin avec 5 000 euros pour l’association SUA, qui propose des animations sportives pour lutter contre l’obésité, les maladies chroniques, le diabète des adultes et enfants.
Boinali Said Toumbou lui non plus n’a pas utilisé l’intégralité de sa réserve, puisqu’il a alloué 47 500 euros répartis vers l’association Maecha Espoir pour ses achats de matériel (machines à coudre, produits d’entretien), l’aménagement d’un local pour la garderie et le fonctionnement de l’association pour favoriser l’échange interculturel, 30 000 euros, M’jagou vibration pour l’amélioration de la capacité du studio d’enregistrement existant pour produire des albums et encadrer des jeunes à travers la musique, acheter les matériaux adéquats pour mieux équiper le studio, 5 000 euros.
Lui non plus n’a pas oublié la métropole puisque 12 500 euros sont alloués au Conseil des mahorais de France pour identifier et recenser les difficultés des Mahorais de métropole afin d’élaborer des solutions susceptibles de favoriser leur intégration dans l’Hexagone, favoriser la professionnalisation des associations mahoraises par leurs activités respectives dans le but de créer des emplois aidés et accompagner des jeunes dans leur projet de création d’entreprise.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte