Après le second tour des élections législatives qui s’est tenu dimanche aux Comores, le décompte des résultats se poursuit. Ce second tour, perturbé par des incidents isolés, s’est néanmoins tenu dans de « bonnes conditions » selon les observateurs de la Francophonie (OIF).
« La mission déplore les agissements en marge de la légalité de certains candidats et chefs de partis politiques qui ont failli perturber le déroulement serein du scrutin », a déclaré le chef de la mission de l’OIF, le Camerounais Samuel Azu’u Fonkam. Il tenait une conférence de presse en présence du ministre comorien de l’Intérieur Hassan Houssein Ibrahim.
Il a cependant salué « les bonnes conditions » dans lesquelles s’est tenu le scrutin dont l’enjeu est d’établir le rapport de force à l’assemblée entre l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, dont les liens avec l’Iran chiite inquiètent une partie de l’électorat et la majorité présidentielle actuelle.
Un scénario de cohabitation entre une majorité et un exécutif hostiles serait inédit pour les Comores, dans une démocratie stabilisée depuis 2009, après vingt coups d’État ou tentatives depuis l’indépendance de 1975.
« Quelques dysfonctionnements » ont également été relevés, liés notamment à la fiabilité du fichier électoral, la distribution des cartes d’électeur ou encore « le recours aux procurations irrégulières dans certains bureaux de vote ».
Les résultats provisoires devraient être publiés ce mercredi, y compris les chiffres de la participation qui ne sont pas encore connus. Deux zones s’annoncent déjà litigieuses, les deux partis revendiquant la victoire.
Trente-trois sièges sont à pourvoir dans la nouvelle assemblée : 24 élus au suffrage universel direct, et neuf désignés par leurs pairs des trois assemblées insulaires.